En novembre 1990, en pleine crise internationale provoquée par l’invasion du Koweït par l’Irak, plusieurs ressortissants étrangers, dont des Français, étaient retenus en otage par le gouvernement Saddam Hussein. Dans ce contexte tendu, Jean-Marie Le Pen, président du Front National, s’est rendu à Bagdad pour intervenir directement dans la libération de ces otages.
Jean-Marie Le Pen, connu pour ses positions nationalistes et son opposition aux interventions militaires étrangères, a mené cette mission à titre personnel, en dehors des circuits diplomatiques officiels français. Il avait rencontré Saddam Hussein et plaidé pour la libération des otages français. Le Pen s’était présenté comme un interlocuteur non conventionnel capable d’établir un dialogue direct avec le gouvernement irakien, souvent ostracisé par les puissances occidentales.
L'épouse de Jean-Marie Le Pen a créé une association pour les enfants irakiens
Le 6 novembre 1990, cette initiative a conduit à la libération de 53 otages français et étrangers, que Jean-Marie Le Pen a ensuite accompagnés lors de leur retour en France. Il a justifié son action comme un devoir humanitaire, affirmant avoir agi pour protéger des vies humaines au-delà des considérations politiques.
L’implication de Jean-Marie Le Pen dans cette affaire a suscité des réactions contrastées en France. Certains ont salué son succès apparent, estimant que son intervention avait permis de débloquer une situation complexe. D'autres, cependant, ont critiqué l’opportunisme de cette démarche, y voyant une tentative de se mettre en avant sur la scène nationale et internationale.
Le gouvernement français de l’époque, dirigé par François Mitterrand, a gardé ses distances avec cette initiative, préférant miser sur des canaux diplomatiques traditionnels. Certains responsables politiques ont exprimé leur malaise face à l’image d’un dirigeant d’extrême droite dialoguant avec Saddam Hussein.
Jany Le Pen, épouse de Jean-Marie Le Pen, a de surcroît fondé dans les années 90 une association humanitaire baptisée «SOS Enfants d’Irak». Face aux ravages causés par la guerre du Golfe et l’embargo international, cette initiative visait à apporter des médicaments et des produits de première nécessité aux enfants irakiens.