«Comment peut-on imaginer conclure un pacte de non-censure avec Bayrou, premier soutien de Macron depuis 7 ans ?». Le coordinateur national des Insoumis Manuel Bompard dénonçait dès le 6 janvier les négociations engagées par le Parti socialiste (PS) avec le gouvernement dans le cadre du budget 2025.
Le député Insoumis (LFI) s’est également adressé à son homologue et allié socialiste au sein du Nouveau Front Populaire (NFP) lui déclarant sur le réseau social X : «Olivier Faure, réveillez-vous : le Nouveau Front Populaire a été constitué pour offrir une alternative au macronisme. Pas pour en assurer la continuité». Olivier Faure a ainsi demandé «un dialogue fructueux» avec l’exécutif, réclamant «des avancées significatives pour les Françaises et les Français».
Le PS n’est pas la seule composante du NFP à avoir engagée cette démarche, le Parti communiste et son secrétaire général Fabien Roussel a également défendu des négociations et un possible accord «s'il y a des ouvertures et la possibilités de changer la vie des gens». Les écologistes n’ont de leur côté pas encore pris de position officielle mais la députée Sandrine Rousseau, a déjà affirmé qu’elle voterait la censure avec les Insoumis déplorant «la continuation de ce qu’il y avait avant».
De son côté le Rassemblement national (RN) a affirmé par la voix de son porte-parole Andréa Kotarac que «Le Rassemblement national est le premier parti de France» et qu’il «a son mot à dire» et de déplorer un «mauvais signal» envoyé par le gouvernement de dialoguer avec la gauche.
L'initiative du PS de négocier un accord budgétaire vise à sortir de l'impasse politique et du risque de revivre une motion de censure du gouvernement. Ces négociations doivent se tenir jusqu’au 14 janvier, date à laquelle le Premier ministre François Bayrou prononcera sa déclaration de politique générale devant le Parlement. Ce discours lui permettra d’exposer son projet à la tête du gouvernement et de donner les grandes orientations de son programme notamment en matière budgétaire.