France

«Chacun doit prendre ses responsabilités», premier Conseil des ministres pour François Bayrou

La porte-parole du gouvernement Sophie Primas s'est exprimée pendant près de 40 minutes après le premier Conseil des ministres du chef du gouvernement François Bayrou. Ce dernier a appelé ses ministres à prendre leurs «responsabilités».

«Nous ne sommes pas ici pour gérer; le président de la République nous a engagés à l’audace». Lors de son allocution après le premier Conseil des ministres de François Bayrou, la porte-parole du gouvernement a affirmé le 3 décembre la détermination de l’exécutif d’agir en dépit du contexte politique «inédit et porteur de risque».

La membre du gouvernement a évoqué le rôle des réseaux sociaux en dénonçant le risque d’«amplifier les clivages […] et parfois de nourrir la désinformation».

«Un moment tout à fait inédit» selon la porte-parole

Sophie Primas a rappelé à plusieurs reprises que la France vivait un moment politique «tout à fait inédit» évoquant une «crise politique majeure» et la «montée en puissance des extrêmes».

Rappelant son appartenance aux Républicains (LR), elle a appelé au compromis et vanté «la culture du dialogue». L’allocution de la porte-parole a été largement moquée sur les réseaux sociaux, celle-ci ayant en effet confondu le terme «conseil des ministres» avec un «conseil municipal».

Les oppositions, elles, n’ont pas commenté cette prise de parole très convenue, en revanche des membres du gouvernement n’ont pas manqué de se présenter dans des rédactions avant le Conseil des ministres, plus tôt dans la matinée. Ainsi Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé a-t-elle déploré sur les ondes de RTL : «la France fonctionne en service minimum» pressant les oppositions pour disposer rapidement d’un budget.

Son homologue Juliette Méadel, ministre chargé de la Ville faisait écho à ces propos sur TF1 en déplorant : «si on n’a pas de budget, on ne va pas pouvoir s’occuper des habitants des quartiers».

Le ministre de l’Industrie et de l’Énergie Marc Ferracci a de son coté affirmé sur RMC que la baisse du prix de l’électricité «va dépendre de l’adoption de la loi de finances».

Si la porte-parole Sophie Primas a évoqué le cas de Mayotte, le sort de l’archipel n’était pas à l'ordre du jour des discussions lors de ce Conseil des ministres comme cela était prévu initialement. Le texte du plan «Mayotte Debout» annoncé par le Premier ministre sera finalement présenté la semaine prochaine. L’activité parlementaire, elle, reprendra à partir du 13 janvier.