«Les propos racistes du président Macron le rendent indigne d'exercer sa fonction. Notre appel à la destitution est sur la table, celles et ceux qui sont attachés aux principes de la République doivent s'en saisir». La vice-présidente La France insoumise (LFI) de l’Assemblée nationale Clémence Guettée a vivement critiqué les propos du président rapportés par le quotidien Le Monde le 19 décembre.
Le chef d’État français aurait ainsi affirmé à son ministre de la Santé : «le problème des urgences dans ce pays, c’est que c’est rempli de Mamadou», ou encore utilisé le terme «rabzouz» pour parler des maghrébins. Le Monde a rapporté, au lendemain de sa publication, que l’Élysée «dément fermement» ces propos rapportés «qui n’ont fait l’objet d’aucune vérification auprès de la présidence avant publication». Le quotidien a néanmoins fait savoir qu'ils «maintient ses informations».
«C’est une honte absolue. Vivement qu’il s’en aille»
Ces supposés propos présidentiels ont vivement fait réagir à gauche de l'échiquier politique français, tout particulièrement dans les rangs de LFI. Le coordinateur national du parti Manuel Bompard a ainsi qualifié ces propos, sur le réseau social X, d'«insulte à la République» et d’ajouter : «c’est une honte absolue. Vivement qu’il s’en aille».
De nombreux députés insoumis ont emboîté le pas, réclamant le départ du président français à l’instar de Sarah Legrain et de Louis Boyard. «Nous avons à la tête de l’État un président raciste. Ce qui nous sert de président de la République nous fait honte. Plus que jamais, Macron démission», a écrit sur X le député du Val-de-Marne.
Les écologistes ont également commenté ces propos, à l’instar de la secrétaire nationale du parti Marine Tondelier, également visée dans les déclarations rapportées par Le Monde, qui s’est inquiétée sur le plateau de BFM TV le 19 décembre :
«hier c’étaient des propos homophobes contre Gabriel Attal, aujourd’hui c’est des propos sexistes contre Lucie Castets et moi, où il nous appelle "cocotes" dans le privé» s'est-elle inquiétée sur le plateau de BFM TV estimant qu'«il y a un côté fin de règne déliquescence».
«Homophobie, racisme, sexisme. Il n’y a pas de hasard dans la stratégie d’Emmanuel Macron de normaliser et de se rapprocher tranquillement de l’extrême droite française», a également fustigé sur X la députée écologiste de Paris Sandrine Rousseau.
Au Parti socialiste et au Parti communiste, les principaux représentants n’ont pour l'heure pas commenté ces propos, démentis par l'Élysée. Cet article, ayant créé la polémique, est le deuxième d’une série de quatre intitulée : «Emmanuel Macron, le double état permanent».