Elu avec 94,9% des suffrages ! Gabriel Attal a été plébiscité le 9 décembre à l’occasion du conseil national du parti Renaissance fondé par Emmanuel Macron. L’ancien Premier ministre était seul candidat en lice puisque l’ancienne chef de gouvernement Elisabeth Borne avait renoncé à briguer ce mandat à la fin du mois d’octobre. L’ancien ministre devenu député aura la lourde tâche de diriger un parti touché par l’érosion de ses soutiens passé de 450 000 sympathisants à seulement 8 500 adhérents à jours de cotisations en quelques années.
«Être l'antidote aux doutes des Français […] changer les vies»
Lors de son allocution devant les militants présents dimanche à Paris, Gabriel Attal a affirmé que son parti devait être «l'antidote aux doutes des Français» et a fait valoir l’idée d’un parti dont les idées «partent du terrain». L’ancien adhérent du parti socialiste (PS) a par ailleurs affirmé : «Nous serons le parti du travail et du travailleur».
Face au déclin de sa formation qui comptait 450 000 sympathisants inscrits en 2017 pour chuter à 35 000 à l’été 2023 selon Le Figaro et qui ne serait plus qu’à 8 500 à jour de cotisations (chiffre que conteste l’entourage de Gabriel Attal sans pour autant donner de précision) l’ancien Premier ministre a annoncé la tenue d’«états généraux» au premier trimestre 2025 pour comprendre cette érosion et «faire un bilan sans faux-semblants, sans éviter les sujets qui font mal» pour «dire ce qui ne va pas». A ses côtés, son prédécesseur au poste de Premier ministre Élisabeth Borne a été élue présidente du conseil national du parti, fonction pour laquelle elle était également seule candidate. Cette dernière a plaidé pour «un nouvel élan».
Du côté des détracteurs du parti macroniste, le score qui a vu l’élection de Gabriel Attal a suscité la moquerie. Ainsi le député Insoumis (LFI) Antoine Léaument a-t-il publié un message lapidaire sur X montrant le choix qui s’offrait aux adhérents du parti à savoir un vote pour Gabriel Attal ou un vote blanc et ponctué du commentaire : «la démocratie vue par les macronistes».
En sus de son mandat de secrétaire général du parti Renaissance, Gabriel Attal conservera la présidence du groupe macroniste à l’Assemblée nationale. Les autres présidents de parti que comptent l’hémicycle ne cumulent pas ces deux présidences, à l’image de Marine Le Pen, Laurent Wauquiez ou encore Olivier Faure et Manuel Bompard.