France

La natalité française au plus bas depuis les années 1970

Une étude sur les naissances publiée par l’Insee le 14 novembre fait état d’une baisse inédite de la natalité en France. 677 800 bébés sont nés en 2023, soit 6,6 % de moins qu’au cours de l’année 2022. Un phénomène français, mais aussi européen.

«Les naissances sont en 2023 inférieures de près de 20 % à leur niveau de 2010, dernier point haut». Le dernier rapport sur la natalité de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) fait état de la baisse «la plus importante de la natalité depuis la fin du baby-boom».

L’étude évoque une baisse généralisée des naissances, c'est-à-dire pour les mères de tous les âges, notamment celles de la tranche qui était en augmentation précédemment : les femmes de plus de 35 ans. Les campagnes, où la natalité s’était maintenue pendant la crise sanitaire, connaissent désormais également un recul.

Un phénomène continental, l’Europe en panne de naissance

Les données de l’Insee décrivent une baisse des naissances moins forte en France que dans le reste du continent durant la période de 2019 à 2022. En revanche la baisse de la natalité en France a été plus marquée que la moyenne européenne pour l’année 2023.

Dans l’ensemble de l’UE, 3,7 millions de bébés sont nés en 2023, soit 5,5 % de moins qu’en 2022, et le recul des naissance concerne une grande majorité de pays: 22 États sur 27.

Dans le détail, à l’ouest de l’UE, la baisse des naissance est passée de ‑1,3 % en moyenne par an entre 2019 et 2022 à ‑5,7 % entre 2022 et 2023.

A l’est du continent, celle-ci était de ‑4,5 % en moyenne par an entre 2019 et 2022 et est passée à ‑9,3 % entre 2022 et 2023.

Sur l’ensemble de la période 2019-2023, le nombre de naissances a diminué de 12 % dans l’ensemble de l’UE. L’étude explique par ailleurs que dans les pays du sud et de l’est du continent la chute de la natalité provient notamment «d’une baisse du nombre de femmes en âge d’avoir des enfants».

En janvier, un rapport publié par l’Ined faisait état d’une «baisse massive de la fécondité mondiale en 20 ans». Une tendance globale également sensible en France, avec 20% de naissances en moins en 2023 par rapport à 2010.