France

Violences en France : plusieurs villes frappées durant le week-end de la Toussaint

Des violences ont émaillé le weekend de la Toussaint dans plusieurs villes de France. A Rillieux-la-Pape dans le Rhône, des affrontements ont eu lieu entre des individus et les forces de l’ordre. Plusieurs personnes ont été tuées au cours de différents faits divers à travers le pays.

«Ce ne sont pas des jeunes qui ont mis le feu à ces bus, mais des voyous, des délinquants. La grande majorité des jeunes de Rillieux-la-Pape veut s'en sortir et prend toute sa place dans la République».

Le maire de la commune de Rillieux-la-Pape, voisine de Lyon, Alexandre Vincendet, a vivement réagi le 2 novembre sur les réseaux sociaux et à la télévision après les violences urbaines qui ont touché sa ville les 31 octobre et 1er novembre au soir.

L’élu du parti Horizons, qui avait été condamné pour des faits de violences contre son fils de 4 ans, réclame par ailleurs le soutien des parents face aux débordement des jeunes: «soit ils nous aident à faire en sorte que leur enfant rentre dans le droit chemin [...], soit on suspend les aides».

Le 31 octobre au soir plusieurs voitures ont été brûlées dans cette banlieue lyonnaise, qui a déjà été le théâtre de violences urbaines. Le lendemain se sont deux bus qui ont été incendiés, provoquant l'évacuation de riverains. Un policier a également été blessé au visage.

«Y’en a marre de payer pour ces racailles!»

«Honte à ceux qui s’en prennent aux policiers et mettent nos quartiers en danger», a condamné le 2 novembre Tiffany Joncour, député Rassemblement National (RN) du Rhône, apportant son «soutien total aux forces de l’ordre blessées pour nous protéger».

«Rillieux-la-Pape brûle !», s’est alarmé l’eurodéputé RN Matthieu Valet. «Y’en a marre de payer pour ces racailles! Fin des allocations pour les parents de ces délinquants. Expulsion des logements sociaux de ces fauteurs de trouble. Fin de l’excuse de minorité dès 16 ans! Du courage!», a-t-il scandé.

À gauche de l’échiquier politique, le député de La France Insoumise (LFI) du Rhône, Abdelkader Lahmar, a de son côté condamné les actes de violences tout en affirmant être «convaincu que la solution viendra du dialogue».

Poitiers, Rennes, Dijon, Ozoir la Ferrière... une fin de semaine sous le signe de la violence

Aux affrontements survenus à Rillieux-la-Pape, d’autres communes françaises ont vu le week-end prolongé de la Toussaint marqué par des violences.

Dans la nuit du 31 au 1er novembre, dans la Drôme, un jeune homme âgé de 22 ans a été mortellement blessé par balle devant une discothèque à Saint-Péray. Nommé Nicolas, il était dans le même club de rugby que le jeune Thomas, tué à Crépol en novembre 2023. Le président du Rassemblement National Jordan Bardella n’a pas manqué de faire ce rapprochement et de dénoncer: «il est la nouvelle victime de la barbarie quotidienne qui s’abat sur la France».

Le 1er novembre, à Poitiers, un mineur de 15 ans est mort après avoir reçu une balle en pleine tête lors d'une fusillade. Quatre autres jeunes, dont deux de moins de 16 ans, ont été blessés par balles dans cette rixe sur fond de trafic de drogue, qui aurait impliqué «50 à 60 personnes», selon une source policière citée par la presse française.

A Rennes, le 2 novembre, c’est un jeune homme de 19 ans qui a été poignardé à mort dans le quartier de Pontchaillou. Le même jour, un autre homme de 29 ans a été poignardé lors d'une rixe en début de soirée dans le centre-ville.

Dans la nuit du 2 au 3 novembre à Dijon, en Côte-d’Or, c’est un jeune homme qui a été passé à tabac et «laissé pour mort», selon sa mère, «pour au final un téléphone et un portefeuille».

Enfin, le début de la semaine a également été marqué par des faits de violences. A Ozoir-la-Ferrière, en région parisienne, 4 personnes ont été blessées à coups de hache, dont deux grièvement, lors d'une rixe dans le RER E. L’un d’entre eux a une main tranchée et l'autre a été touché à la tête avec cerveau apparent, ont rapporté des médias franciliens.