France

Expulsion de 41 clandestins vers l’Albanie, Bruno Retailleau en est déjà à son troisième vol groupé de clandestins

Le ministère de l’Intérieur a fait savoir que 41 clandestins avaient été envoyés en Albanie via un «vol groupé». Après un peu plus d’un mois place Beauvau, Bruno Retailleau essaie d’imprimer sa marque dans le gouvernement Barnier.

Il avait promis le 1er octobre devant les députés réunis à l’Assemblée nationale de «mieux exécuter les obligations de quitter le territoire français», les fameuses OQTF, il semble que le ministre Bruno Retailleau fasse appliquer la feuille de route qu’il a transmise aux préfets.

Les service du ministère ont ainsi fait savoir au média français Europe 1 qu’un troisième avion transportant des étrangers en situation irrégulière avait décollé mercredi 30 octobre à destination de l'Albanie. Les deux autres concernaient des ressortissants de la République démocratique du Congo et de la Géorgie.

Parmi les personnes renvoyées en Albanie se trouvaient 41 personnes dont 17 adultes et 24 mineurs, tous placés dans des centres de rétention administrative dans l’est de la France, dans les départements de Meurthe-et-Moselle et des Vosges. Une politique de fermeté que le ministre avait présentée lors de son intervention au début du mois à la Chambre basse. Il avait alors affirmé : «La France ne maîtrise plus de manière satisfaisante sa politique migratoire», mais aussi «nous voulons mieux contrôler nos frontières» et s'était dit déterminé à «maîtriser les flux en opérant les contrôles aux frontières extérieures de l’Union européenne».

Au Maroc, Bruno Retailleau s’active sur le dossier migratoire

Intégré à la délégation présidentielle au Maroc, Bruno Retailleau a assuré en conférence de presse qu'un accord avait été trouvé «pour raccourcir les délais» d'extradition concernant l’expulsion des immigrés sous OQTF vers le Maroc. La presse marocaine s’est également fait l’écho d’un accord entre Rabat et Paris, précisant que des actions seraient menées pour agir sur les procédures «d'identification pour les personnes dont l'origine n'est pas documentée».

Le ministre de l’Intérieur s’inscrit ainsi dans les pas de son prédécesseur Gérald Darmanin, qui avait en 2021 suggéré de réduire de moitié l’octroi de visas pour les ressortissants du Maghreb, suscitant la colère des partenaires nord-africains de la France, notamment du président algérien Abdelmadjid Tebboune qui avait alors accusé «Moussa Darmanin» de «gros mensonge». La réduction du nombre de visa n’avait finalement pas vu le jour.