«La division n’est pas une option». Au micro de la radio RTL, Elisabeth Borne a expliqué le 30 octobre son renoncement à briguer le secrétariat général du parti présidentiel Renaissance. Affirmant croire «profondément» au «bloc central», elle a estimé que c’est avec Gabriel Attal que se préparera «l’avenir» du parti.
La veille, un communiqué commun avec le président du groupe Renaissance à l’Assemblée Gabriel Attal avait déjà annoncé la nouvelle. Un texte dans lequel les deux anciens chefs du gouvernement estimaient que «ni la situation de notre pays ni celle de notre parti ne supporteraient la division». Ils ont affirmé s'engager ensemble à «créer les conditions du rassemblement le plus large possible».
Une candidature unique pour la direction du parti d’Emmanuel Macron
Alors qu’elle avait annoncé sa candidature la mi-août, l’ancienne chef de gouvernement Elisabeth Borne a finalement jeté l’éponge et ne briguera donc pas la direction du parti présidentiel. Les élections internes au parti ne devraient pas donner lieu à de grandes surprises puisque l’ancien Premier ministre Gabriel Attal sera le seul candidat pour succéder à l’actuel secrétaire général, Stéphane Séjourné, devenu vice-président de la Commission européenne.
Elisabeth Borne et Gabriel Attal se sont mis d’accord et se répartiront les postes clés dans la composition du bureau exécutif et la commission nationale d’investiture. Elisabeth Borne deviendra présidente du conseil national, un poste créé pour elle. Gabriel Attal, lui, conservera la présidence du groupe du parti à l’Assemblée nationale, Ensemble pour la République (EPR). Une disposition inédite alors que la plupart des partis politiques séparent ces fonctions, à l’image du Rassemblement national, dirigé par Marine Le Pen à l’Assemblée nationale et par Jordan Bardella au niveau du parti, ou encore du Parti socialiste, Boris Vallaud étant le président du groupe, tandis que le Premier secrétaire est le député Olivier Faure.
Le futur secrétaire général du parti Gabriel Attal semble vouloir tourner la page «Macron», le président n’étant cité qu’une fois dans les deux pages de présentation de sa candidature adressée aux 8 500 adhérents du parti.
Les élections internes du parti Renaissance se dérouleront en deux temps. Les 23 et 24 novembre, un congrès virtuel permettra aux adhérents d’élire des personnalités au conseil national sur une liste de 150 candidats. La désignation du nouveau secrétaire général par les membres des instances du parti n’aura lieu que le 7 décembre à Paris.