France

Destitution de Macron ? La France insoumise lance une procédure contre le président

La députée Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée, a engagé une procédure de destitution contre le président Emmanuel Macron pour «manquement grave» à son «devoir» en refusant d'accéder à la demande du Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets à Matignon.

Bientôt la destitution d'Emmanuel Macron ? Pas certains, mais c'est en tout cas la procédure lancée par la France insoumise le 31 août. 

Une proposition de résolution pour engager la procédure de destitution à l'encontre du président de la République «a été envoyée aujourd’hui [le 31 août ndlr] aux parlementaires pour cosignatures», a fait savoir la députée Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée. Emmanuel Macron «refuse de se soumettre au vote du peuple, donc nous devons le démettre», ajoute-t-elle sur le réseau social X

Dans ce texte, les députés de La France insoumise accusent le président de la République de «manquement grave» à son «devoir» en refusant d'accéder à la demande du Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets à Matignon et appellent les parlementaires à soutenir cette démarche pour «défendre la démocratie».

Le 7 septembre prochain, manifestation contre Macron 

La procédure de destitution prévue par l'article 68 de la Constitution, doit être déposée par un dixième des députés, soit 58 députés. «Nous avons ce nombre de députés en notre sein», avait assuré Mathilde Panot. Elle doit ensuite être votée par les deux tiers des parlementaires réunis en Haute Cour. 

«L'Assemblée comme le Sénat peuvent et doivent défendre la démocratie contre la tentation autoritaire du président de la République, dont nous ne savons où elle s'arrêterait», ont exhorté toutefois les députés insoumis dans leur proposition de résolution.

Au lendemain du refus d’Emmanuel Macron de confier les rênes du gouvernement à Lucie Castets du Nouveau Front populaire, le 29 août l’Union étudiante et l’Union syndicale lycéenne ont appelé à manifester samedi 7 septembre «face au coup de force de Macron» et «pour contraindre le pouvoir à arrêter sa dérive autoritaire».

Vent debout contre Emmanuel Macron, la France insoumise a été le premier parti politique à se joindre à l’appel. Dénonçant «le coup de force» du président de la République, le mouvement de Jean-Luc Mélenchon estime qu’Emmanuel Macron «met en grave danger la démocratie».

Pour l'heure, la France ne connaît toujours pas le nom de son futur Premier ministre 47 jours après la démission de Gabriel Attal. Depuis, plusieurs noms ont déjà été évoqués à l'instar de Bernard Cazeneuve, Karim Bouamrane, Xavier Bertrand ou encore Valérie Pécresse.