Une chorégraphie qui laisse nombre d’internautes perplexes et un casting américain controversé : la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024 aura moins fait couler d’encre que la très décriée cérémonie d’ouverture deux semaines plus tôt, mais elle aura néanmoins nourri la critique sur les réseaux sociaux.
Après une quinzaine réussie pour les sportifs français, cet évènement qui s’est déroulé dimanche au Stade de France à Saint-Denis dans la banlieue nord de Paris, reflète le succès mitigé d’une compétition sportive qui aura été résolument éclaboussée par des considérations politiques.
Qu'à cela ne tienne bien sûr, le président français Emmanuel Macron s’est de son côté félicité de ces «Jeux à part, si Français et si universels.»
Un personnage en costume doré provoque de nouvelles accusations
Après une cérémonie d’ouverture vivement critiquée à travers le monde, le metteur en scène Thomas Jolly était attendu au tournant pour un spectacle qui a duré deux heures quinze environ.
Dès la publication du visuel de la cérémonie, des critiques ont vu le jour sur les réseaux sociaux, des internautes voyant dans celle-ci une référence à une représentation de «Lucifer déchu» à travers un personnage vêtu d’un costume doré. Le média Konbini a moqué cette critique, dénonçant les affirmations de nombreux comptes X (ex-twitter) selon lesquels la mise en scène était d’inspiration «satanique».
Le média alternatif et conservateur Tocsin a envisagé ce spectacle sous cet angle alors que la majorité des grands médias nationaux français se sont félicités de la représentation.
Une cérémonie alourdie par des lenteurs ?
En revanche de nombreuses critiques sont venues de l’étranger. La journaliste québecoise Katerine Verebely a ainsi regretté sur X, à propos de la séquence démarrant par l'extinction de la vasque olympique, une partie «trop sombre et trop lente».
Sa consœur du New York Times Catherine Porter a aussi étrillé la représentation : «Cela n'aurait pas pu être plus décevant» s’en prenant aussi bien à la représentation parisienne qu’aux éléments de spectacles qui ont eu cours à Los Angeles.
Le Figaro a quant à lui fustigé le choix de la chanteuse Yseult, la qualifiant d'«ultrawoke» et reflétant l'inclusivité promue par Thomas Jolly.
Tom Cruise critiqué pour son appartenance à l'Eglise de scientologie
La célébrité la plus emblématique de cette cérémonie aura sans doute été l’acteur américain Tom Cruise qui fit une entrée remarquée depuis le toit du Stade de France. Ce dernier est ainsi venu chercher le drapeau olympique pour faire la jonction avec le prochain pays hôte : les Etats-Unis, où se dérouleront les Jeux de Los Angeles en 2028.
L’appartenance de l’acteur à l’Eglise de scientologie, considérée comme une secte par la France, a suscité de vives critiques, à l’image de l’ancien journaliste vedette de Canal + Michel Denisot qui a simplement écrit sur X : «d’un seul coup, plus question de scientologie».
Le ministre des Sports Amélie Oudéa Castera a été interrogée à ce propos sur les ondes de la radio publique française dimanche. Elle a balayé la polémique d’un revers de main en rétorquant : «Ne cherchons pas toujours les polémiques, la petite bête là où elles ne sont pas.»
La défense de l’acteur par le ministre des Sports a d’autant plus surpris que la Miviludes, l’organisation interministérielle chargée du suivi des sectes avait communiqué sur cette organisation huit jours plus tôt estimant que celle-ci «se livre à une vaste opération de promotion à l’occasion des JO, notamment via le dépôt de flyers de l’association "non à la drogue, oui à la vie"».
Les polémiques qui ont étayé la cérémonie de clôture n’auront pas empêché le succès de l’évènement en matière d’audience avec quelque 17,1 millions de téléspectateurs en moyenne qui ont regardé la cérémonie en France selon les chiffres de Médiamétrie publiés lundi. Une décrue de plus de 5 millions de spectateurs par rapport à la cérémonie d'ouverture du 26 juillet qui avait rassemblée quelque 23,2 millions de téléspectateurs.