La polémique sur la salubrité de l'eau de la Seine rebondit. La maire de Paris a tenu à répondre aux critiques, plusieurs triathlètes étant tombés malades dans les jours qui ont suivi leurs épreuves dans le fleuve, assurant qu'il s'agissait de «fake news».
«La Seine, elle est dépolluée et ça on en est très fiers et très heureux», a déclaré la maire de Paris dans des images diffusées le 6 août par BFMTV. «Il n'y a absolument aucun athlète qui aurait été malade parce qu'il se serait baigné dans la Seine ou qui se serait retiré de la compétition parce qu'il aurait nagé dans la Seine», a-t-elle ajouté. «Ce sont des fake news», a tonné l'élue parisienne. Et elle en veut pour preuve que «les comités nationaux olympiques eux-mêmes ont rétabli la vérité».
Même son de cloche du côté de la ministre des Sports. Le 5 août, soit au lendemain de l'annonce par le Comité olympique et interfédéral belge (COIB) du retrait de son équipe de l'épreuve de relais mixte, Amélie Oudéa-Castéra a voulu désamorcer la bombe au micro de RMC Sport.
«Ce sont des fausses informations. Elle a été malade mais sans qu’un lien n’ait été établi avec sa baignade» a déclaré la ministre démissionnaire. «Il sera important que le CNO belge puisse clarifier tout ça. D’autant que ce jour-là, la qualité de l’eau était particulière bonne», a-t-elle encore déclaré.
L'athlète belge donne des nouvelles de son état de santé
«La décision, comme cette communication, a été prise en concertation avec les athlètes et l’entourage», avait déclaré l'instance belge dans son communiqué. «Le COIB et Belgian Triathlon espèrent que les leçons seront tirées pour les prochaines compétitions de triathlon aux Jeux olympiques», stipulait le document, pointant du doigt une «incertitude pour les athlètes, l'entourage et les supporters».
Le jour même de ce communiqué – pour la deuxième journée consécutive – un entraînement dans la Seine pour cette épreuve de relais mixte avait été annulé en raison de la qualité de l'eau dégradée du fleuve.
Cette affaire Claire Michel a vu une bataille médiatique, les journaux belges, notamment le quotidien néerlandophone De Standaard, ayant affirmé le 4 août que celle-ci avait été «hospitalisée» quatre jours après l’épreuve de triathlon, alors que le COIB avait affirmé que tel n’était pas le cas, la presse française s’empressant de qualifier l’information d’erronée et de souligner l'absence de preuve liant la maladie de l'athlète à la qualité de l'eau.
Pour mettre fin aux nombreuses rumeurs qui planaient au dessus de sa contamination à la bactérie E. coli après sa nage dans la Seine, l'athlète de 35 ans a posté un message sur son compte Instagram dans lequel elle a déclaré vouloir «clarifier certaines choses». «Les analyses de sang ont montré que j’avais contracté un virus (et non E. coli). Après trois jours de vomissements et de diarrhées, qui m’ont laissé assez vide, j’ai fini par avoir besoin [le 4 août] d’un suivi médical plus important à la clinique», a-t-elle confié.
Pour autant, la triathlète belge n'est pas la seule concernée par la polémique sur la salubrité de l'eau de la Seine. Le 6 août, le triathlète néo-zélandais Hayden Wilde a déclaré à 1News avoir présenté «une légère infection à E. coli» et affirmé qu'il y aurait eu «quelques nausées au sein de l'équipe 48 heures après la course» du triathlon masculin.
Pas de quoi calmer les débats houleux sur la propreté de la Seine, d'autant plus qu'un nouvel entraînement dans le fleuve parisien, le cinquième, a été annulé le 6 août.
Deux nouvelles épreuves, les 10 kilomètres nage libre hommes et femmes, sont prévues dans le fleuve les 8 et 9 août.