France

JO 2024 : entre une sprinteuse oubliée et une boxeuse qualifiée de «trans», retour sur une semaine de compétitions et de polémiques

Une semaine après le début des JO de Paris, les téléspectateurs ont eu droit à une semaine riche en compétitions, en anecdotes… ainsi qu’en polémiques. Une sprinteuse nigériane a vu son rêve s’envoler en raison d’une erreur administrative et une boxeuse algérienne accusée d’être «transgenre» s’est retrouvée au cœur d’une campagne de dénigrement.

«C'est avec un grand regret que je viens d’apprendre que je ne participerai pas au 100 mètres des Jeux olympiques. Je me suis qualifiée, mais les responsables de la Fédération et du comité olympique nigérian n’ont pas réussi à m’y inscrire» a déclaré le 31 juillet la sprinteuse nigériane Favour Ofili sur son compte Instagram.

C’est par ses mots que la sportive de 21 ans a annoncé qu’elle serait privée d’une participation olympique suite à une erreur administrative. Un coup dur pour cette native de Port Harcourt, qui a taclé son comité. «J’ai travaillé pendant 4 ans pour mériter cette opportunité. Pourquoi ? Pour ne pas pouvoir y participer parce que les responsables des organisations compétentes n’ont pas réussi à m’y inscrire» a poursuivi l’athlète, qui ne participera pas à l’épreuve de sprint prévue ce 2 août.

De son côté, la Fédération nigériane d'athlétisme a démenti tout oubli et affirme avoir bien inscrit la sprinteuse à la compétition «nous avons enregistré Ofili. Nous ne savons pas comment son nom a disparu» a déclaré le directeur technique de l'AFN, Samuel Onikeku, a rapporté le site KOHA.

La veille, c’est une polémique autour de la boxeuse algérienne Imane Khelif qui est venue émailler les JO parisiens.

Une boxeuse algérienne accusée d’être «transgenre»

À l'issue de son match contre l’Italienne Angela Carini, plusieurs personnalités politiques se sont exprimées à son sujet – du vice-président du Conseil des ministres d’Italie Matteo Salvini au président serbe Alexandar Vucic, en passant par le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump, la qualifiant au mieux d’être «un homme» au pire d’être un «trans».

En cause, notamment, la disqualification de l’athlète des mondiaux de 2023 en raison de «taux élevés de testostérone» d’après sa fiche fournie par le Comité international olympique (CIO). Le Comité olympique algérien a pour sa part annoncé porter plainte pour fausse propagande et comportement immoral.

D’autres athlètes se sont également fait remarquer au cours du tournoi olympique, à l’instar du triathlonien canadien Tyler Mislawchuk dont la photo en train de vomir après l’épreuve  de natation dans la Seine a fait le tour des réseaux sociaux le 31 juillet.

Bien qu’il ait déclaré à Reuters que cela était vraisemblablement dû à l’effort physique intense qu’il a fourni pour décrocher sa meilleure performance olympique, nombre d’internautes ont fait le lien avec l’eau du fleuve, dont la propreté nourrit nombre de polémiques depuis des mois.

Une médaille d’argent la main dans la poche

Sur un ton beaucoup plus olympien, au cours de cette semaine, des athlètes sont également sortis du lot grâce à leurs prouesses, leurs attitudes dans la performance voire à certains détails. À ce titre, ce sont les épreuves de tir au pistolet, disputées les 29 et 30 juillet, qui ont pour l’heure volé la vedette.

Le turc Yusuf Dikeç, décoré dans l'épreuve mixte de tir au pistolet à 10 mètres aux côtés de sa compatriote Sevval Ilayda Tarhan, a retenu l’attention des téléspectateurs et des internautes par son approche pour le moins décontractée de l’épreuve olympique. L'air de rien, cet homme de 51 ans, avec pour seul équipement sa paire de lunettes de vue et des bouchons d’oreille, a décroché une médaille d’argent une main dans la poche.

Une certaine nonchalance également observée chez l’athlète coréenne Kim Yeji, qui quelques heures avant Yusuf Dikeç, a également captivé l’attention de la toile en établissant un nouveau record du monde sur l’épreuve du tir à 25 mètres, le doudou éléphant de sa fille dans la poche.