«Nous serons dans une situation de blocage dès l’automne !», a prévenu le 19 juillet au micro de RMC/BFMTV l’ancien patron des LR, désormais allié au RN Eric Ciotti. «Monsieur Attal est toujours Premier ministre, Madame Braun-Pivet présidente de l’Assemblée nationale», a-t-il regretté, fustigeant une «confiscation du pouvoir» par le camp présidentiel avec la complicité de la frange centriste de LR.
«Monsieur Macron a perdu dans les urnes, il essaie de gagner par tapis vert par des combinazione» a fustigé Ciotti, évoquant le «partage des places» entre ces alliés, «dans un accord secret».
«Il y aura une opposition», a poursuivi Ciotti, disant craindre «le pire pour notre pays», avec une exploitation de cette situation institutionnelle explosive par la gauche radicale. Et d'ajouter : «pour sortir de cette situation, il n’y a qu’une seule solution : qu’Emmanuel Macron remette sa démission», a-t-il lancé.
Le camp présidentiel, sans majorité, conserve six des huit commissions
En dépit de son échec électoral aux élections législatives anticipées, dépourvu de majorité absolue, le camp présidentiel est parvenu le 19 juillet à faire réélire Yaël Braun-Pivet au perchoir et, le 20 juillet, à garder la main sur six des huit commissions de l’Assemblée nationale.
Le député du Nouveau Front populaire Eric Coquerel reste quant à lui à la tête de la Commission des finances. Le NFP obtient 12 secrétaires au sein du bureau de l’Assemblée nationale. Cette instance est chargée des sanctions contre les députés.
Le Rassemblement national n’a obtenu aucune commission. En 2022, le parti présidentiel avait concédé au RN deux vice-présidences, pour assurer une représentation équitable au sein de la chambre, comme le préconise son règlement. Cette fois, le blocage anti-RN a joué. Le député RN Jean-Philippe Tanguy a qualifié les accords entre les macronistes et LR de «pacte de corruption».