Accès interdit, portes verrouillées et espaces clos au musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée, dit Mucem, de Marseille. «Exposition fermée exceptionnellement, veuillez-nous excusez pour la gêne occasionnée», est-il indiqué sur sa porte d’entrée.
Le Mucem, cité par BFMTV le 6 juillet, a justifié sa fermeture partielle après la détection par des chiens renifleurs de onze points infestés de punaises de lit, dont trois salles d'exposition ainsi que des sièges dans quatre bureaux. Par mesure de sécurité sanitaire, la direction a annoncé le traitement de l’ensemble de l’espace de 3 800 mètres carrés afin d’éliminer ces parasites.
«La veille reste constante et chaque jour on revérifie nos espaces», a assuré Marie-Charlotte Calafat, Directrice scientifique et des collections du Mucem, dans sa déclaration rapportée par la même source.
«C’est très localisé autour des œuvres, certains textiles, pour moi cela vient de là», a déclaré une source au sein du personnel à 20 Minutes. Celle-ci pointe notamment les réserves du Mucem.
Bastien Baudoin, conseiller au président du Mucem, lui aussi cité par ce média, s'est voulu rassurant: «la sécurité des visiteurs et des agents est primordiale, toutes les mesures ont été prises. La présence des punaises est très localisée et tous les espaces ont été fermés. On n’est pas sur une prolifération, il n’y a pas de contamination d’espace à espace».
Reste que le personnel s'est ému de cette menace. «C’est très flippant», a ainsi confié une salariée du musée au même média, «d’autant que nous n’avons été informés que mercredi».
Les punaises de lit en France, la faute à la Russie bien sûr !
Une vive inquiétude s'était emparée des réseaux sociaux à l’automne dernier, alors que la capitale française se préparait déjà aux Jeux Olympiques 2024, dénonçant une vague de punaises de lit, notamment dans les transports en commun.
Les autorités parisiennes se sont mobilisées pour contrecarrer la prolifération de ces espèces qui peuvent pondre jusqu'à 500 œufs au cours de leur vie.
Après l’apparition de ces nuisibles dans les lieux publics, et face à l'émotion générale, le gouvernement français n'avait pas manqué d'accuser la Russie et les médias russes. La psychose des punaises de lit a été «artificiellement amplifiée» par la Russie, avait affirmé le 1er mars dernier le ministre français délégué à l'Europe Jean-Noël Barrot, après avoir été interrogé sur TF1 au sujet des tentatives de déstabilisation en France qui seraient conduites par la Russie.