Sept ans après son départ de l’Élysée, l’ancien président François Hollande (2012 – 2017) se réinvite dans la vie politique française. En campagne sur ses terres de Corrèze, département dont il fut député près de 15 années durant (1997 – 2012), et soutenu par le Nouveau Front populaire regroupant la majorité des partis de la gauche française, François Hollande s’est adonné à une charge contre son ancien conseiller et ministre.
«Le macronisme, c'est terminé. Si tant est que ça ait existé, mais c'est terminé», a-t-il lancé à l’AFP avant d’insister: «ce qu'il a pu, à un moment, représenter, c'est terminé». François Hollande a également affirmé à l’agence de presse ne pas avoir d’«hostilité particulière» à l’encontre de son ancien conseiller à l’Élysée et ministre de l'Économie (2014-2016). «Je n’ai aucun compte à régler. Pas du tout. Tout ça est passé», a-t-il déclaré.
Début décembre 2016, au plus bas des sondages, François Hollande avait renoncé à se présenter à sa succession, une première dans l’histoire de la Ve République.
Hollande, personnalité de gauche préférée des Français
L’ancien maire de Tulle (2001 – 2008) a expliqué à l’AFP reprendre la politique en raison de la «circonstance où l'extrême droite peut arriver demain au pouvoir» ainsi que de l’«autre risque qui est celui de l'instabilité», si aucune majorité ne se dégageait au lendemain des législatives prévues en France les 30 juin et 7 juillet prochains.
Selon un baromètre Elabe pour Les Échos, publié début avril, soit bien avant les élections européennes et l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, François Hollande jouit d’une image positive auprès de 29% des sondés, faisant de lui la quatrième personnalité politique préférée des Français. Il serait même le premier à gauche, toujours d’après cette étude.
François Hollande avait déjà connu une remontada dans les sondages en décembre 2016, dans la foulée de l’annonce de son renoncement à la présidentielle de 2017.