Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont défilé ce 15 juin en France contre le Rassemblement national (RN), en position de force à l'approche de législatives anticipées convoquées les 30 juin et 7 juillet par le président Emmanuel Macron.
Syndicats, associations et partis de gauche avaient appelé à un «raz de marée populaire» pour conjurer une nouvelle victoire du RN, après son triomphe dimanche aux européennes qui a conduit le chef de l'État à dissoudre l'Assemblée nationale.
Dans la foule où les autorités ont dénombré 250 000 personnes, dont 75 000 à Paris (640.000 selon le syndicat CGT), ces manifestants s’opposent à ce qu’une victoire du RN dans les urnes aboutisse à une cohabitation du président du RN, Jordan Bardella, avec le président Emmanuel Macron.
Le camp présidentiel donné troisième dans les sondages
Les chiffres de ce 15 juin sont très en deçà de la mobilisation du 1er mai 2002 quand plus d'un million de personnes avaient manifesté pour dire «non» au Front national après la qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour des élections présidentielles face au président français d’alors : Jacques Chirac.
Selon un sondage OpinionWay pour Les Echos, publié ce 15 juin, le RN est crédité de 33% des intentions de vote, devant le bloc de gauche (le Nouveau Front populaire) donné à 25 %, les partis de l’ancienne majorité présidentielle n’arrivant qu’en troisième position avec 20% des intentions de vote.