«Hier en Syrie. Oui, ces bombardiers français et américains ont fait mordre la poussière à ces terroristes ! Je me demande combien il y aura de minutes de silence, combien de drapeaux seront mis en berne […]», a écrit David Rafferty sur Facebook sous une image montrant de jeunes enfants morts.
Juste après les premières frappes françaises sur Raqqa effectuées en représailles aux massacres de Paris, des photos ont commencé à apparaître sur les réseaux sociaux indiquant que l’intensification des frappes avait pour conséquence plus de morts parmi les civils.
Il ne faut pas toujours se fier aux apparences
Il s’est avéré que la photo date d’août 2013 et avait été diffusée par l’agence Associated Press. Selon la légende de la photo, ce sont des citoyens syriens qui sont représentés en train d’identifier les corps d’enfants morts après une présumée attaque toxique à l'Est de Damas.
la France n’est pas la seule victime de ces rumeurs infondées qui circulent sur les réseaux sociaux. La Russie a fait face à une campagne de désinformation, dès le lancement de son opération militaire contre Daesh en Syrie le 30 septembre.
Tout a commencé sur Twitter, quand plusieurs comptes ont publié des vidéos de Syrie montrant des explosions provoquées par des soi-disant frappes russes. D’autres tweets ont utilisé des photos faites plusieurs jours, ou même plusieurs années auparavant.
Par exemple, celui de «Syria Civil Defense» qui se pose comme un groupe de volontaires «neutre, impartial et humanitaire». Le groupe a utilisé une photo prise le 25 septembre, soit cinq jours avant les bombardements russes, montrant un secouriste avec dans ses mains une petite fille syrienne couverte de sang. En légende de l’image, l’auteur du tweet accusait la Russie, affirmant que c’étaient les frappes russes effectuées le 30 septembre qui ont été responsables de «la mort de 33 civils».