France

Turbulences chez Air France

Le dialogue a du mal à s’établir entre le président du groupe Alexandre de Juniac et les organisations syndicales alors que d’importantes négociations doivent avoir lieu.

Selon la Tribune, Alexandre de Juniac a toutes les chances d’être reconduit ce mardi 17 mars 2015 à la tête du groupe Air France-KLM, le comité de nomination du conseil l'administration de l’entreprise lui renouvelant sa confiance.

Celui-ci est au centre des critiques, alors qu’une réunion «stratégique et sociale» était prévue ce lundi. Les syndicats ayant décidé de boycotter la rencontre, les discussions n’ont pu avoir lieu.

Dans une déclaration transmise à l’AFP, la direction de l’entreprise dit «regretter» la décision des syndicats, tandis que ces derniers dénoncent dans un communiqué commun la "méthode" de M. de Juniac, qui a convoqué cette réunion «par voie de presse et pendant le scrutin des élections professionnelles de la compagnie Air France».

Sous couvert de réunion «stratégique et sociale», c’est la renégociation des accords collectifs des salariés d’Air France qui devait être discutée, dans le cadre du plan «Perform 2020». Ce plan, qui succède au précédent plan «Transform 2015», doit permettre à l’entreprise de réduire ses coûts afin de rattraper la concurrence.

Air France a d’ores et déjà annoncé un investissement de 60 millions d’euros dans les technologies numériques afin de «mieux informer ses passagers». Concrètement, on verra prochainement le personnel au sol de la compagnie équipés de 400 IPad pour être plus réactifs aux demandes des usagers.

Toujours dans le cadre du plan «Perform 2020», la direction pourrait également réduire ses effectifs, en particulier dans les bases et les escales de province. La compagnie a déjà évoqué pour 2015 un nouveau «plan de départs volontaires» visant 800 personnes.

Entre 2012 qui a vu la mise en place du plan de restructuration «Transform 2015» et le début de cette année, ce sont 8 000 postes qui ont été supprimés dans la compagnie.

Le dialogue social est souvent délicat chez Air France : en septembre 2014 la grève des pilotes avait paralysé la compagnie pendant quatorze jours, et a eu d’importantes répercussions négatives sur les résultats financiers du groupe franco-hollandais publiés le 19 février dernier.