Quatorze aéroports français ont reçu dans la matinée de nouvelles menaces d'attentats et «à minima huit aéroports» ont procédé à des évacuations face à ces alertes à la bombe, a indiqué ce 19 octobre à l'AFP une source proche du dossier. Les évacuations ont concerné les aéroports de Brest, Carcassonne, Rennes, Tarbes, Bordeaux-Mérignac, Béziers, Montpellier et Nantes, selon cette même source.
Certains aéroports ont eux-mêmes communiqué sur le sujet. Celui de Lille, par exemple, a indiqué dans la matinée du 19 octobre sur X (anciennement Twitter) procéder à une «évacuation suite à une alerte à la bombe», puis signalé une demi-heure plus tard la «fin de l'alerte», signant «la réouverture progressive de l'aéroport».
«L'aéroport de Nantes a de nouveau fait l'objet d'une menace d'alerte à la bombe dans la matinée, tout comme d'autres aéroports français», a indiqué cet aéroport à l'agence de presse française. «En accord avec les services de l'Etat, l'aérogare est évacuée le temps de procéder aux contrôles nécessaires.». La veille, déjà, la plupart des grands aéroports français, à l'exception des deux parisiens, avaient été temporairement évacués après des menaces, conduisant à l'annulation de 130 vols et à d'innombrables retards.
Canulars téléphoniques ? Dupont-Moretti menace
Les aéroports ne sont toutefois pas les seuls concernés : le château de Versailles a également annoncé dans l'après-midi procéder à une évacuation... pour la quatrième fois en moins d'une semaine. Dans l'agglomération toulousaine, ce sont pas moins de sept lycées qui ont été évacués suite à des appels téléphoniques. Des alertes qui se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis le passage du plan Vigipirate en «urgence attentat» après l'assassinat d'un enseignant, Dominique Bernard, à Arras (Pas-de-Calais) par un individu fiché pour radicalisme islamiste.
Le ministre français de la Justice, Éric Dupond-Moretti, s'en est directement pris à «ces petits plaisantins, ces petits guignols qui s'amusent avec ces menaces, fausses en l'occurrence». Le garde des Sceaux prévient qu'ils «seront retrouvés, ils seront punis», ajoutant que ces derniers encourent jusqu'à trois ans d'emprisonnement. Le ministre français avertit également les parents des mineurs qui devront rembourser «les dommages et intérêts qu'ils auront causés».
Le 16 octobre, le parquet de Créteil a annoncé l’arrestation de sept adolescents, âgés de 13 à 16 ans, selon le site Actu Paris. Ils sont suspectés d’avoir provoqué l’évacuation de 25 lycées dans le Val-de-Marne, en région parisienne, depuis la rentrée scolaire, via de fausses alertes à la bombe.