«La France fait ses propres choix, mais interdire les manifestations dans un pays démocratique quand ce ne sont pas des manifestations violentes ne me semble pas être juste, s'il n'y a pas d'indication que les manifestations pourraient dégénérer», a déclaré le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani à la radio RTL 102.5.
«Des manifestations pacifiques se tiennent aux Etats-Unis, qui est le pays le plus engagé dans la défense des Israéliens, y compris avec la présence de la marine militaire au large des côtes libanaises, et des manifestations se sont aussi tenues au Royaume-Uni», a souligné Antonio Tajani, également vice-Premier ministre.
Tajani tacle Darmanin
«Quand les manifestations deviennent violentes, c'est une autre question. Quand il existe des menaces pour la sécurité, c'est une autre question», a-t-il ajouté.
Antonio Tajani avait, au printemps 2023, exigé des excuses de Paris après des critiques formulées par Gérald Darmanin à l'encontre de Giorgia Meloni, que le ministre français de l'Intérieur avait estimé «incapable de régler les problèmes migratoires».
Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a ordonné le 13 octobre l'interdiction systématique des «manifestations pro-palestiniennes, parce qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public».
Le 14 octobre, des échauffourées ont eu lieu entre forces de l’ordre et militants pro-palestiniens à Paris, qui ont voulu protester en dépit de l’interdiction. Des heurts ont en outre été signalés le 13 octobre à Francfort en Allemagne, où une interdiction a aussi été instaurée.