Les manifestants demandent le retrait du projet de loi et des réformes proposés par la ministre de la Santé Marisoul Touraine. D’après eux, le projet de loi remet en cause «les valeurs les plus essentielles de leur métier: la liberté, l’égalité et la santé». Ils ont des revendications diverses : refus du tiers payant généralisé, difficultés d'installation, défense de la liberté d'exercer, crainte de la bureaucratisation. Quelques manifestants réclament la démission de la ministre Marisol Touraine et accusent la ministre de vouloir «faire disparaître » les cliniques, les autres exigent une réécriture du projet de loi. En plus, les représentants des professions libérales de la santé veulent protéger leurs conditions de travail des réformes gouvernementales qu’ils considèrent comme nuisibles.
La manifestation a réuni entre 19 000, selon la police, et 50 000 blouses blanches, selon les participants.
Quelques manifestants ont défilé en uniforme des prisonniers. «Il va falloir qu’on galère pour aller chercher une partie de notre rémunération auprès des caisses de sécurité sociale et l’autre partie auprès des 400-600 mutuelles différentes avec très peu d’espoir de se faire payer de ce côté-là», a dit un manifestant.
Des manifestants tenaient des pancartes avec une photo de Marisoul Touraine qui disaient «Mortelle pour la médecine libérale». Quelques-uns ont même apporté un cercueil en papier sur lequel ils ont écrit «Marisol m’a tuer». Une autre pancarte disait : «Loi santé : nous ne laissons pas nous bouffer !».