«Près d’un [Français] sur cinq (18%) vit à découvert, un chiffre en hausse de trois points en un an !» Dans son 17e baromètre annuel de la pauvreté et de la précarité pour le Secours populaire, publié ce 6 septembre, l’Ipsos dresse le constat d’«une situation qui continue d’empirer en France».
Parmi les domaines testés, celui de la santé est le plus fortement touché. Ainsi, 45% des personnes interrogées déclarent rencontrer des difficultés pour payer certains actes médicaux, soit une hausse de six points sur un an.
Viennent ensuite les dépenses énergétiques avec 43% des sondés qui peinent à payer leurs factures, en hausse de quatre points. Même proportion concernant l’achat de légumes et fruits frais. Plus globalement, sur la question alimentaire, près d’un Français sur trois (32%) déclarent éprouver des difficultés à se «procurer une alimentation saine» leur permettant de faire trois repas quotidiens.
Précarité : des indicateurs en hausse
Des proportions et des hausses beaucoup plus prononcées, dès lors que l’Ipsos restreint son champ d’étude aux foyers touchant moins de 1 200 euros nets de revenus mensuels. Ces derniers sont alors 63% et 57% à, respectivement, déclarer avoir des difficultés à payer certains actes médicaux et à se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. Deux indicateurs qui, en un an, ont bondi de dix points.
Parmi les autres chiffres que souligne l’institut de sondage : près de six Français sur dix déclarent avoir été à un moment de leur vie dans une situation de précarité et 67% estiment qu’un de leur proche se trouve dans une situation de pauvreté, soit une hausse de deux points sur un an.
Face à cette situation sociale difficile, l’Ipsos souligne une tendance plus positive : la hausse de deux points du nombre de Français (67%) se disant «prêts à s’impliquer personnellement pour aider les personnes en situation de précarité».
Depuis début 2021, la France est confrontée à une inflation en accélération quasi-constante. Selon les chiffres de l’Insee publiés fin août, les seuls prix alimentaires ont bondi de 11,1% sur un an.