France

Gabriel Attal annonce vouloir tester l’uniforme dans les écoles, reprenant une proposition de droite

Le ministre de l’Education a annoncé ce 4 septembre une expérimentation du port de l’uniforme à l'automne. Une proposition bien accueillie par les oppositions de droite mais qui agace à gauche.

Après l’interdiction de l’abaya fin août, c’est le débat sur l’uniforme que le ministre de l’Education a relancé sur les ondes de RTL ce 4 septembre, estimant que s’il n’était «pas sûr que ce soit une solution miracle», elle devait toutefois être testée.

Une demande saluée à droite

L’annonce ministérielle de «tester» l’uniforme fait écho à de nombreuses demandes à droite de l’échiquier politique, même si Brigitte Macron s'y était elle aussi montrée favorable en janvier 2023.

Le 3 septembre, le président des Républicains Éric Ciotti faisait part dans les colonnes du JDD de sa volonté de lancer une telle expérimentation dans des collèges de son département des Alpes-Maritimes, estimant que le port d’une telle tenue était la «meilleure réponse contre ceux qui cherchent à contourner la loi, et une façon d’atténuer les différences sociales». Il a reçu pour cela le soutien du président du Conseil départemental, Charles Ange Ginésy.   

Avant lui, c’est le maire Rassemblement national de Perpignan Louis Aliot qui défendait l’uniforme le 31 août sur les ondes de Sud Radio. Son parti avait déjà rédigé une proposition de loi allant dans ce sens. Le maire de Béziers, un temps proche du RN, Robert Ménard, avait également proposé d’expérimenter ces tenues scolaires dans sa ville au début du mois d’août, alors que Gabriel Attal, fraîchement nommé au ministère de l’Education, évoquait lui aussi le sujet.

La gauche dénonce un «artifice»

Si les volontaires pour expérimenter l’uniforme se font entendre à droite, la gauche se montre plus hostile à cette nouvelle annonce. Le député de La France insoumise Thomas Portes y voit un «artifice» qui relève de la «pensée magique».

Le premier adjoint à la mairie de Paris, le socialiste Emmanuel Grégoire, a pour sa part estimé ce 4 septembre sur France Info qu’il fallait «s’attaquer aux vrais problèmes de l’école publique : ségrégation sociale, discrimination, baisse de niveau, rémunération des profs».

Mais en ce jour de rentrée, c'est surtout la mise en œuvre de l'interdiction des abayas dans les établissements scolaires qui a créé la polémique, plus de 500 d'entre eux étant concernés, selon Gabriel Attal.