Des centaines de Corses se sont rassemblés en fin d’après-midi le 17 août devant une école élémentaire d’Ajaccio (sud), pour dénoncer le développement du trafic de drogue sur l’île. Dans la nuit du 12 au 13 août, deux agents de la municipalité avaient été menacés de mort par des dealers.
Insultes visant la communauté immigrée
Venus montrer leur détermination, les manifestants ont été mobilisés à l’appel des partis nationalistes corses. Une partie des centaines de manifestants venus dénoncer le développement du trafic de drogue a fini le rassemblement en bas des tours où vivraient les dealers accusés d'avoir menacé de mort les agents municipaux.
Des graffitis ont été dessinés sur les immeubles supposés des dealers sur lesquels pouvaient être lues les inscriptions «A Droga Fora» et «Arabi Fora», soit en français «La drogue dehors» et «Les arabes dehors».
Sur place, le premier adjoint au maire d’Ajaccio avait donné le ton, le 16 août, affirmant à propos des dealers au micro de CNews : «Ces individus ne seront jamais ici chez eux.»
Les élus du Rassemblement national et de Reconquête ont salué la mobilisation, le député Julien Odoul écrivant sur X (ex-Twitter) : «Nous avons tous un peu de Corse en nous. Ne nous laissons plus faire.» L’eurodéputé Gilbert Collard a de son côté affirmé : «Mieux vaut un peuple déterminé qu'un Darmanin !»
La Corse vit depuis quelques mois une explosion du trafic de drogue. Le 15 août, une cargaison de 93 kilos de résine de cannabis et de 7,5 kilos de cocaïne a été interceptée au port de Bastia. Des quantités importantes pour un territoire peu coutumier de tels trafics.