La directrice des libertés publiques et des affaires juridiques Pascale Léglise a été prise à partie par un message d’un utilisateur du réseau social X (ex-Twitter) qui a mis en cause son traitement du collectif Les Soulèvements de la Terre, dont Gérald Darmanin a engagé la dissolution. C’est à quelques heures d’une décision très attendue du Conseil d’Etat que le ministre de l’Intérieur a rebondi sur ce message.
Un utilisateur presque insignifiant
Répondant au pseudonyme «GatoLoco_sur Masto» et à la tête d’un compte très peu suivi (58 abonnés), la personne se trouvant derrière ce compte apparaît comme un soutien de Jean-Luc Mélenchon. Son message invoque Hannah Arendt pour décrire le comportement de Pascale Léglise, haut fonctionnaire ayant déjà géré plusieurs dossiers de dissolutions, de Génération identitaire à BarakaCity.
Est ici envisagé une référence à la «banalité du mal», une notion renvoyant à l’attitude des fonctionnaires allemands dans les années 1940. Le message est illustré d’une photo de la principale intéressée, tout sourire. La viralité de la publication, publiée le 8 août, est nulle, n'ayant fait l’objet que d’un «repost» et d’un «j’aime».
Gérald Darmanin fait pression avant la décision du référé-suspension
Déplorant des «attaques inadmissibles contre Pascale Léglise, haut fonctionnaire à la probité irréprochable», le ministre Darmanin a pourtant annoncé déposer une plainte «au nom du ministère de l'Intérieur et des Outre-mer» contre des propos qu'il juge inacceptables.
La présence du hashtag : «#soulevementsdelaterre» sur le message de l’internaute ramène à l’actualité brûlante du référé-suspension dont a été saisi le Conseil d’Etat qui doit se prononcer en cette fin de semaine sur le sort du collectif écologiste.
Attendue de pied ferme par les partis et le monde associatif de gauche, la décision du Conseil d’Etat concernant les Soulèvements de la Terre retient aussi l’attention du ministre de l’Intérieur, qui craint de voir sa volonté contestée par la plus haute juridiction de l’ordre administratif.