L’inspecteur d’académie de Toulouse, cependant, a mis en garde contre les conclusions hâtives.
«Sur l’identification formelle de cette personne, je ne peux rien vous dire», a-t-il indiqué en conférence de presse l’inspecteur d’académie de Haute-Garonne Jacques Caillaut. «Des enfants du collège Vauquelin ont reconnu un de leurs camarades mais il faut rester prudent»
Les élèves auraient vu les images mercredi. Profondément choqués, certains auraient éclaté en sanglots. Une soutien psychologique leur est fourni dans le cadre de l’école, l’AFP rapporte.
Les élèves auraient été dans la même classe que l’enfant bourreau en école primaire : «il y a un enfant qui n’est plus scolarisé à l’école des Vergers depuis les 14 mars 2014 mais je n’ai pas plus d’éléments», a déclaré Jacques Caillaut.
En savoir plus : l’Etat islamique publie une vidéo d’un enfant exécutant un «espion israélien»
Diffusée le 10 mars, la vidéo montre un jeune homme présenté comme Muhammad Said Ismail Musallam à genoux devant un garçon. Portant une combinaison jaune typiquement utilisée par les djihadistes de Daesh pour les exécutions, Musallam raconte avant de mourir comment il a été recruté par le renseignement israélien.
Près du garçon, il y a un homme qui profère des menaces à l’adresse des juifs de France. Selon le média français La Depeche, l’homme parlait français avec un accent toulousain.
Puis le garçon a tiré une balle de pistolet dans le front de l’homme en criant «Allahu Akbar» puis a achevé l’homme à terre par quatre coups de feu supplémentaires.
L’homme près du garçon a été officieusement reconnu comme Sabri Essid, un djihadiste français proche de Mohamed Merah, l’auteur des attaques meurtrières de Toulouse et Montauban qui ont notamment frappé trois enfants juifs.
On pense que le garçon est le beau-fils d’Essid qui se tient debout près de lui : on sait qu’Essid a voyagé en Syrie l’année passée avec sa famille, y compris sa femme et le fils de 12 ans de son mariage précédent.
Les autorités françaises ont ouvert une enquête formelle à propos de la vidéo.
Ce n’est pas la première que Daesh expose ses très jeunes recrues. Plus tôt cette année, l’organisation terroriste postait une vidéo dans laquelle un jeune garçon tue par balles dans la nuque deux individus accusés d’être des espions russes.