France

Sondage : 70 % des Français sont contre l’interdiction des fessées en tant que mesure éducative

Un sondage de l’Ifop a révélé que 70% des Français ne veulent pas renoncer aux fessées et aux gifles pour apprendre aux enfants à bien se tenir.

Le , qui a touché 1050 personnes, a montré que les Français, en matière d’éducation, ne sont pas aussi libéraux qu’on pourrait le croire.

Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprises de l’Ifop indique que «c’est très massif et clair. Sept Français sur dix ne veulent pas que la loi interdise la fessée». Il l’explique par deux causes principales: «Les Français accordent sans doute à la fessée un certain nombre de vertus pédagogiques, et ils trouvent incongrue cette injonction européenne alors qu'il y a, par exemple, des failles béantes sur la question de la délinquance des mineurs».

Comme on pouvait s’y attendre, les femmes sont davantage favorables à l’interdiction de la fessée que les hommes, à 33% contre 27 %.

En outre, la proportion de partisans de la fessée augmente avec l’âge : seulement 27% des plus de 35 ans interrogés sont pour l’interdiction. En ce qui concerne les jeunes de 18-24 ans, 43 % ne veulent pas donner des fessées à leurs enfants (la moyenne d'âge des femmes acouchant de leur premier enfant étant de 28 ans en France).

Le 2 mars, le Conseil de  a mis en cause la France sur le fait que son droit national «ne prévoit pas d’interdiction suffisamment claire, contraignante et précise des châtiments corporels» auxquels sont associées les gifles et les fessées. Il a rendu publique une décision condamnant la France pour ne pas avoir édicté d'interdiction totale des gifles, fessées, et autres châtiments corporels interdits par l'article 17 de la Charte européenne des droits sociaux.