Vendredi 24 mars
Gérald Darmanin a annoncé que 172 interpellations avaient eu lieu en marge des rassemblements contre la réforme des retraites en France, dont 117 à Paris.
Jeudi 23 mars
La façade de l'Hôtel de ville de Bordeaux a été incendiée en marge de la manifestation.
Le ministère de l'intérieur a annoncé que 123 gendarmes et policiers avaient été blessés et 80 personnes interpellées en France.
Le journaliste de Brut Remy Buisine rapporte de nombreux brasiers, alors que les manifestants se sont dispersés par petits cortèges à travers la capitale. Les flammes atteignent les façades de certains immeubles.
Le journaliste Clément Lanot a filmé l'intervention des pompiers.
Les organisation syndicales appellent à une nouvelle journée de mobilisation le 28 mars.
Fumigènes à la main, des pompiers grévistes sont acclamés par les manifestants.
Quelque 3,5 millions de personnes ont manifesté en France contre la réforme des retraites, selon la CGT, alors que les autorites en ont recensé 1,08 million.
C'est autant que le 7 mars, selon la centrale syndicale, et environ deux fois plus que la dernière journée de mobilisation du 15 mars.
Comme le rapporte le journaliste Clément Lanot, un kiosque est en proie aux flammes près de la place de l'Opéra.
Des heurts ont également lieu au niveau de la place de l'Opéra, étape ultime du cortège parisien.
Comme le rapporte le QG media libre, les tensions à Paris perdurent.
800 000 personnes manifestent à Paris, selon la CGT.
Comme on peut le voir sur une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, un policier a perdu connaissance après avoir reçu un projectile au niveau de son casque.
A Paris, la place de la République a fait l'objet des premiers heurts entre manifestants et forces de l'ordre. «Projectiles, lacrymo puis sommations, incidents», a rapporté le journaliste Clément Lanot.
Le leader communiste Fabien Roussel a appelé ce 23 mars, lors de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites, à «tout faire pour bloquer l'outil de travail» et «mettre le pays à l'arrêt».
«J'appelle les Français, les militants communistes partout où ils sont, dans leurs entreprises, sur leurs lieux de travail, à participer aux grèves reconductibles, à tout faire pour bloquer l'outil de travail, à faire en sorte de mettre le pays à l'arrêt, y compris à participer au blocage des voies de circulation», a-t-il déclaré à la presse.
Le cortège de la manifestation parisienne s'est élancé en début d'après-midi de la place de la Bastille, en direction de l'Opéra. «Très forte affluence», a commenté le média en ligne QG.
La manifestation à Marseille contre la réforme des retraites a atteint un record depuis le début du mouvement, selon l'intersyndicale, avec 280 000 personnes dans les rues, contre seulement 16 000 selon la préfecture, un grand écart de comptage traditionnel dans la cité phocéenne.
Dans le Morbihan, Lorient a été le théâtre de débordements. Ces derniers se sont notamment traduits par un départ de feu devant le commissariat du centre-ville. «Affrontements depuis plus de deux heures», a commenté en début d'après-midi une journaliste de Ouest-France.
L'incendie a rapidement été maîtrisé.
Comme en témoignent plusieurs vidéos partagées sur les réseaux sociaux, des affrontements ont éclaté dans le centre-ville de Nantes, aux abords du commissariat et du centre hospitalier universitaire (CHU).
«La police s'est réfugiée dans l'enceinte du CHU, usant de grenades lacrymogènes et de désencerclement», a assuré un vidéaste présent sur place, images à l'appui.
A la mi-journée, quelques centaines d'opposants à la réforme des retraites ont investi les rails de la gare de Lyon.
Plusieurs banderoles syndicales ont coloré le rassemblement, auquel ont également participé des responsables politiques, dont la députée européenne insoumise Manon Aubry.
«On est [à] un très haut niveau de mobilisation», a déclaré devant les journalistes le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, avant le début de la manifestation parisienne, place de la Bastille.
«La détermination est là [...] et l'objectif reste le même : retrait de la loi.»
La situation est tendue à Rouen où des heurts ont éclaté entre forces de l'ordre et manifestants.
Le taux de grévistes parmi les enseignants du primaire atteint entre 50% (selon les syndicats) et 23% (selon le ministère de l'Education). Au sein du secondaire, le taux est situé entre 50% (d'après les syndicats) et 20% (d'après le ministère).
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) demande aux compagnies d'annuler à nouveau 30% de leurs vols à Paris-Orly vendredi et 20% dans d'autres aéroports en raison de la grève de contrôleurs aériens contre la réforme des retraites, a annoncé jeudi cette administration.
Les aéroports concernés en région par la suppression d'un vol sur cinq seront Marseille-Provence, Bordeaux-Mérignac et Lyon-Saint-Exupéry, et ce, aussi bien vendredi que samedi, a précisé la DGAC dans un communiqué. A Orly, la situation s'améliorera samedi pour les voyageurs avec 15% des vols annulés, selon la même source.
A Lille, les forces de l'ordre font usage de gaz lacrymogène contre des manifestants bloquant le périphérique.
Les opposants à la très contestée réforme des retraites sont également mobilisés à Amiens, où est présent le député insoumis François Ruffin.
Plusieurs axes routiers sont bloqués, notamment à Chambéry.
A Toulouse, des manifestants se sont rassemblés sur le périphérique pour faire entendre leur opposition à la réforme des retraites.
Des blocages ont également lieu à Lorient et à Lyon.
L'approvisionnement en kérosène de l'Ile-de-France et de ses aéroports par la Normandie «devient critique», compte tenu des grèves dans les raffineries contre la réforme des retraites, a fait savoir le ministère de la Transition énergétique.
Compte tenu de cette situation, le gouvernement a «pris un arrêté de réquisition» à l'égard des grévistes de la raffinerie TotalEnergies de Normandie, mise à l'arrêt le week-end dernier et où les expéditions de carburants sont bloquées ; «mais il n’a pas été décidé de le notifier à ce stade», a ajouté le ministère.
De leur côté, les grévistes n'entendent pas céder, malgré la consigne gouvernementale.
Une nouvelle journée de mobilisation débute ce 23 mars contre la très contestée réforme des retraites adoptée par le Parlement après l'échec des deux motions de censure déposées contre le gouvernement d'Elisabeth Borne suite à l'utilisation de l'article 49.3.
Malgré un climat social explosif et une opposition des Français contre la réforme selon différents sondages, l'exécutif entend, pour l'heure, se montrer inflexible malgré les nombreuses manifestations spontanées qui se poursuivent à travers le pays.
A ce titre, Emmanuel Macron qui a déclaré accepter «d'endosser l'impopularité», campe sur sa ligne : la très contestée réforme des retraites doit être appliquée «avant la fin de l'année», a-t-il rappelé lors d'une interview télévisée sur TF1 et France 2 le 22 mars.
En plus de plusieurs partis d'opposition, les organisations syndicales n'entendent pas fléchir et ont appelé à poursuivre la mobilisation. Ainsi, à l'instar des mobilisations nationales précédentes, de nombreux rassemblements sont attendu à travers l'hexagone. A Paris, épicentre de la contestation, le cortège s'élancera de la place de la Bastille à Opéra à 14h. 5000 policiers et gendarmes ont été mobilisés dans le cadre de cette manifestation.