La motion de censure du groupe parlementaire Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires (Liot – centre) peut-elle faire tomber le gouvernement ? Après que celui-ci a déclenché le 49.3 sur la controversée réforme des retraites, l'un de ses cadres emblématiques Charles de Courson a lancé les premières manœuvres pour qu'une telle motion puisse être déposée avant le 17 mars 15h20. Ce texte aura possiblement plus de chances d'amener des voix et donc de mettre en danger le gouvernement puisqu'il viendra d'un groupe centriste qui pourrait réunir les voix des députés du Rassemblement national, de la droite modérée et de la Nupes.
Le 17 mars sur BFM TV, le député de la Marne a évoqué sa volonté de déposer une motion de censure «très ouverte [...] pour sauver la démocratie politique et sociale et de sortir de cette crise».
Le Rassemblement national, par la voie notamment de Marine Le Pen, a déjà confié qu'il voterait toutes les motions de censure déposées. Quant à La France insoumise, plusieurs députés ont affirmé qu'ils voteraient également la motion du groupe Liot, à l'instar de Raquel Garrido.
Pour qu'elle puisse aboutir, cette motion devra néanmoins recueillir au moins 287 voix, soit faire le plein au sein du groupe Nupes, RN, Liot et des non-inscrits ainsi que recueillir au minimum 25 voix au sein des Républicains (sur 62 députés) ou, moins probable, de la majorité présidentielle (Modem, Renaissance, Horizons). Chez Les Républicains (LR), si des sénateurs et cadres, tels Eric Ciotti ou Gérard Larcher, exigent que leurs parlementaires ne votent pas la motion, certains LR ont déjà exprimé leur refus de se mettre au garde-à-vous.
Comme le rappelle Le Monde, Fabien Di Filippo, Maxime Minot ou Pierre Cordier seraient prêts à voter une motion de censure. Sans détour, l'élu de Belfort Ian Boucard a aussi affirmé sur Twitter son souhait de la voter.
Sur BFM TV et les réseaux sociaux, Aurélien Pradié a laissé planer le doute, expliquant se donner le temps du week-end pour réfléchir.