Le Fort de Brégançon à Bormes-les-Mimosas (Var), résidence officielle de la présidence de la République, a été visé par des coupures de courant ce 15 mars, selon la CFE-CGC Energie Côte d'Azur, citée par plusieurs médias dont Le Parisien.
En cette journée de grève contre la réforme des retraites – qui prévoit entre autres la fin de leur régime spécial – le secteur de l'électricité et du gaz reste fortement mobilisé.
L'électricité du domicile de Bruno Retailleau, président des élus LR au Sénat, a également été coupée, a annoncé la CGT Energie de Vendée. «Le domicile de Bruno Retailleau a été passé en sobriété énergétique», a annoncé le syndicat, allusion faite au plan de sobriété présenté par le gouvernement en octobre dernier.
«De tels actes de malveillance sont doublement inacceptables, d'abord parce que le débat d'idées, la confrontation des opinions dans une démocratie ne sont pas compatibles avec l'exercice de pressions de quelque nature que ce soit», s'est indigné Bruno Retailleau dans un communiqué.
«Tenter de faire pression sur des élus en ciblant leur domicile traduit une dérive ou la violence l'emporte sur le dialogue», a dénoncé le sénateur vendéen qui a déposé plainte «afin que ses agissements illégaux soient sanctionnés».
Devant les sénateurs, il a dit attendre «de la gauche qu'elle dénonce aussi unanimement ces agissements». «Ce sont des violences faites à des élus de la République», a-t-il lancé.
Le 16 janvier, la Fédération CGT des mines et de l'énergie (FNME-CGT) avait annoncé qu'elle envisageait des coupures ciblées contre les élus qui soutiendront la réforme des retraites. «On va aller voir ceux qui veulent la réforme, qui la soutiennent, ceux-là on va s’occuper d’eux. On va aller les voir dans leurs permanences, on va aller discuter avec eux, et puis si d’aventure ils ne comprennent pas le monde du travail on les ciblera dans les coupures qu’on saura organiser», avait affirmé son secrétaire général Sébastien Menesplier lors d'une rencontre au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis).