«Il faut qu'on soit tous absolument exemplaires», a réagi le 8 mars le porte-parole du gouvernement Olivier Véran après le tollé provoqué la veille à l'Assemblée nationale par les deux bras d'honneur du ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti.
«Il faut qu'on soit tous absolument exemplaires. C'est-à-dire qu'il faut qu'on se tienne et qu'on se comporte encore mieux dans le cadre d'un débat public qu'on se comporte dans le quotidien», a estimé sur RTL le ministre, sans répondre directement à une question sur les demandes de démission du garde des Sceaux.
Olivier Marleix réclame l'enregistrement vidéo
«Je note qu'il s'est excusé, il était important qu'il le fasse, qu'il a expliqué que son geste ne ciblait pas le député, qu'il ne le ferait plus», a-t-il souligné, rappelant que «les débats ont pu reprendre dans l'hémicycle à l'Assemblée nationale».
Après l'intervention du président du groupe LR Olivier Marleix énumérant des condamnations, mises en examen ou enquêtes concernant des membres du camp présidentiel, dont le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti a fait le 7 mars dans l'Hémicycle deux bras d'honneur.
Face au tollé suscité, il a reconnu et «regretté» ses gestes qui n'étaient selon lui «pas adressés au député Marleix», mais à l'atteinte «à la présomption d'innocence». Néanmoins, dans un communiqué Olivier Marleix exige une «transparence autour de ses gestes», souhaite obtenir un enregistrement vidéo de la séquence et rappelle que si Dupond-Moretti avait été député il aurait été sanctionné lourdement.
«Il faut que tout le monde retrouve son calme», a réclamé de son côté sur franceinfo la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet, qui est intervenue auprès d'Eric Dupond-Moretti pour lui demander des excuses.
Elle s'est aussi entretenue à ce sujet avec le Premier ministre Elisabeth Borne : «J'attends du gouvernement qu'il soit respectueux de l'institution que je préside.»
La présidente de l'Assemblée devait regarder le 8 mars les bandes vidéos pour étudier «la matérialité des faits». Olivier Marleix «pourra les voir s'il le souhaite et nous regarderons ce qu'il y aura lieu de faire».