France

Le président de l'Arcom estime que CNews «respecte strictement le pluralisme politique»

Roch-Olivier Maistre a rappelé que CNews respectait strictement le pluralisme politique. De quoi contredire la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, qui évoquait la possibilité de ne plus accorder de licence au média détenu par Vincent Bolloré.

Un camouflet pour la ministre de la Culture ? Lors de son intervention devant des élèves de l'école de journalisme de Sciences Po le 23 février, le président de l'Arcom (ex-CSA), Roch-Olivier Maistre, a expliqué – dans des propos relayés par Pure Médias – que CNews était «devenu dans notre paysage médiatique un événement un peu nouveau, qui se rapproche d'une chaîne d'opinion comme on le connaît dans d'autres pays». «La chaîne respecte strictement le pluralisme politique, ils communiquent tous les mois les temps de parole des personnalités politiques, on vérifie à la seconde près et ils sont parfaitement dans les clous des équilibres des forces politiques en France», a-t-il ajouté.

Ce 24 février, l'éditorialiste Pascal Praud a salué sur CNews la «mise au point» de Roch-Olivier Maistre, qui est selon lui «la bienvenue». «J'observe ce matin de France Inter au journal Libération en passant par le journal Le Monde, que la mise au point de monsieur Maistre n'a pas le même écho que les attaques à peine voilées de madame la ministre», a-t-il critiqué.

«La liberté d'expression n'a pas de prix», a conclu Pascal Praud.

Le 9 février, la ministre de la Culture Rima Abdul Malak avait évoqué une menace pouvant peser sur les chaînes du groupe Canal+, dont CNews, détenues par Vincent Bolloré, régulièrement épinglées par l'Arcom.

«En laissant à nouveau entendre que les licences de nos chaînes ne mériteraient pas d'être renouvelées en 2025 alors même qu'elle se refuse de commenter la procédure de renouvellement d'autres acteurs de l'audiovisuel, madame la ministre prend parti, sort de sa réserve et ne respecte pas l'indépendance de notre régulateur», avait de son côté estimé Canal+.