Dans la matinée du 8 février, 300 manifestants ont bloqué la raffinerie TotalEnergies de Donges, allumant notamment un feu de palettes en travers de la route départementale qui la dessert. Parmi eux se trouvent non seulement des salariés de la raffinerie mais aussi des représentants d'autres secteurs, comme des cheminots, des enseignants ou des dockers.
Après avoir découpé un grillage, ils ont aussi brièvement occupé les rails de la voie ferrée reliant Saint-Nazaire à Nantes, sous l'œil des forces de l'ordre déployées à proximité. Si aucune livraison de carburant ne sortait du site ce 8 février, l'installation continuait en revanche de fonctionner, précisent les grévistes.
«C'est une opération symbolique réussie car elle a réuni tout un tas de professions différentes qui se solidarisent contre la réforme des retraites, une opération qui ne sera pas la dernière», a déclaré Mathieu Pineau, secrétaire général de la CGT Mines et Energie en Loire-Atlantique. Il prédit toute «une série d'actions coups de poing et de grèves reconductibles» dans la foulée de la nouvelle journée nationale de manifestations organisée le 11 février.
«Quand vous avez presque 3 millions de manifestants dans les rues à trois reprises, que ça ne s'essouffle pas, que vous avez 93% des actifs qui ne veulent pas de la réforme et qu'on a un gouvernement qui est sourd et qui continue à être la marionnette des financiers en méprisant le peuple français, on n'a pas le choix. Il va falloir qu'on y aille, c'est comme ça», lance le syndicaliste.
Les grévistes de TotalEnergies ont reconduit le 8 février le mouvement contre le projet du gouvernement de réforme des retraites, dans la plupart des raffineries du groupe.
Le syndicat dénombrait 100% de grévistes parmi les opérateurs des équipes du matin au dépôt de carburants de Flandres (Nord), près de Dunkerque, 80% à la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), 70% à la raffinerie de Feyzin (Rhône) et 56% à la raffinerie de Normandie.