France

Troisième journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites (VIDEOS)

Unis contre le report de l'âge légal à 64 ans, les 8 principaux syndicats accentuent ce 7 février leur pression sur l'exécutif après avoir réussi à mobiliser plus d'un million de manifestants dans les rues (selon les autorités) les 19 et 31 janvier.

Les opposants à la réforme des retraites se remobilisent ce 7 février pour maintenir la pression sur l'exécutif mais aussi sur les députés qui viennent d'ouvrir les hostilités dans l'Hémicycle, tandis que les syndicats se montrent déterminés à poursuivre l'épreuve de force.

A 16h, la CGT revendiquait 400 000 manifestants à Paris, comme le 19 janvier. A 18h, le syndicat a avancé que «près de deux millions de personnes» avaient défilé dans toute la France. De son côté, le ministère de l'Intérieur a annoncé avoir recensé 757 000 manifestants en France dont 57 000 dans la capitale.

Les premières échauffourées ont eu lieu dès les premières minutes du défilé à Paris, avant d'éclater de nouveau la nuit tombée.

De nombreuses manifestations se sont tenues dans la matinée, avant même le départ en début d'après-midi de celle de Paris. En province, plusieurs rassemblements ont démarré comme à Marseille, Lyon ou encore Toulouse. 

Des perturbations dans les transports sont à prévoir, de même qu'une baisse de production dans le secteur de l'énergie. Plus de 200 appels à manifester ont été lancés dans toute la France. 

Particulièrement impopulaire selon les derniers sondages, la réforme fait l'unanimité contre elle dans les huit principaux syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU). Les autorités estiment qu'il pourrait y avoir entre 900 000 et 1,1 million de personnes dans les rues. 11 000 policiers et gendarmes sont mobilisés, dont 4 000 à Paris pour encadrer les manifestations. 

Le 31 janvier, la mobilisation syndicale avait été particulièrement réussie avec 1,27 million de personnes selon les autorités, 2,8 millions selon la CGT. Concernant le volet législatif, le gouvernement veut que les débats à l'Assemblée soient clos le 17 février.