En déplacement à Marseille ce 30 janvier, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé la mobilisation de 11 000 policiers et gendarmes partout en France (dont 4 000 à Paris) face aux manifestations contre la controversée réforme des retraites.
«C’est 1 000 policiers et gendarmes supplémentaires» par rapport à la journée de manifestations du 19 janvier, a-t-il précisé, exprimant le vœu que les protestations se déroulent «dans les mêmes conditions sans incident grave» que la précédente mobilisation.
«C'est un message de fermeté que je passe mais aussi de grand souci démocratique (pour) que les Français qui le souhaitent puissent manifester [dans ] bonnes conditions» grâce à «une présence très importante des forces de l’ordre», a-t-il indiqué.
«Parce que le nombre fait évidemment la sécurité des cortèges», a-t-il soutenu, affirmant que «l'honneur de la police nationale et de la gendarmerie» permettaient le «droit à manifester».
Le ministre a prévenu que les personnes qui «s'en prendraient aux policiers et aux gendarmes, aux autres manifestants, aux biens, [seraient] interpellées», tout en saluant la bonne entente avec les organisations syndicales qui «jouent le jeu». «Je salue leur esprit de responsabilité», a-t-il glissé.
Le 31 janvier, une nouvelle journée de mobilisation contre une réforme des retraites voulue par Emmanuel Macron et prévoyant un recul de l'âge légal pour partir à la retraite de 62 à 64 ans ainsi qu'une accélération de l'allongement de la durée de cotisation, est prévue en France. Selon une carte mise en ligne par l'Union nationale des syndicats autonomes (UNSA), plus de 200 lieux de rassemblements sont déjà recensés.
Une première journée de manifestations et de grèves le 19 janvier avait vu de un à deux millions de personnes, selon les sources, clamer leur opposition à cette réforme.