Deux jours après la journée de protestation contre la réforme des retraites à l’appel des syndicats, c’était au tour des organisations de jeunesse de battre le pavé dans la capitale ce 21 janvier. «Nous sommes 150 000. La #Marche21Janvier est une immense réussite», a écrit sur Twitter Colin Champion, président du syndicat La Voix Lycéenne, quand L'Alternative, autre syndicat étudiant, saluait «une mobilisation très massive à l'appel de la jeunesse».
Ce chiffre a également été repris par La France insoumise (LFI), soutien de la manifestation, et d'autres mouvements de jeunes au sein des partis présents dans le cortège.
Jean Luc Mélenchon fustige le décompte d’Occurrence
Selon le décompte du cabinet Occurrence effectué pour un collectif de médias, dont l'AFP, le cortège n'était constitué que de 14 000 personnes entre la place de la Bastille et celle de la Nation. Un chiffre vertement critiqué par Jean-Luc Mélenchon, présent à la manifestation. L'insoumis a ainsi accusé sur Twitter Occurrence d’être une «manipulatrice agence macroniste». Une source policière a, quant à elle, estimé l'affluence à 12 000.
Des estimations éloignées, dans un cas comme dans l’autre, de celles de la mobilisation du 19 janvier. Entre un et deux millions de personnes auraient manifesté dans toute la France, suivant les estimations de la police ou celles de la CGT, lors de cette première grande journée de mobilisation contre la réforme des retraites.
Pour autant, l'objectif affiché du défilé de ce 21 janvier était d'obtenir une mobilisation au moins égale à celle de la «marche contre la vie chère» organisée par les insoumis en octobre dernier et qui avait drainé 140 000 participants d'après les organisateurs, 30 000 selon la police.
Le projet de loi sur les retraites prévoit notamment le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, et doit être présenté le 23 janvier en Conseil des ministres.