Marine Le Pen a déclaré le 14 janvier comprendre les Français qui manifesteront contre la réforme des retraites, sans appeler explicitement à se joindre aux mobilisations syndicales et politiques prévues.
«Qu’il y ait des gens qui se mobilisent, qui aillent dans la rue, je peux le comprendre, pour défendre leurs droits bien entendu. Parce que, encore une fois, ils vont être frappés de plein fouet [par le recul de l'âge de départ à 64 ans prévu par le gouvernement]», a affirmé sur BFM TV la député du Rassemblement national en marge d'un déplacement à Fismes, dans la Marne.
«Je ne crois pas du tout qu'[Elisabeth Borne] arrivera à convaincre. Plus le débat portera sur les retraites, et nous serons les premiers acteurs de ce débat, plus les Français comprendront qu’ils sont véritablement escroqués avec cette réforme», a-t-elle ajouté.
«Je ne sais pas s’il y aura une mobilisation majeure mais ce qui est sûr c’est qu'une grande majorité des Français y sont totalement opposés», a poursuivi la député RN, premier parti chez les ouvriers.
Marine Le Pen s'est rendue dans la Marne pour soutenir la député RN Anne-Sophie Frigout, qui s'était imposée lors des législatives en juin, avant que son élection soit annulée.
La responsable du RN entend faire de cette élection partielle des 22 et 29 janvier un référendum pour ou contre la réforme des retraites.
Le gouvernement prévoit dans son projet de reporter progressivement à 64 ans l'âge de départ à la retraite, au lieu de 62 ans actuellement, tout en accélérant l'allongement de la durée de cotisation.
Les principaux syndicats, unanimement opposés à cette réforme, ont annoncé une première journée de grève et manifestations le 19 janvier, à laquelle l'ensemble de la gauche a appelé à se joindre.
Les sondages montrent aussi que les Français sont majoritairement hostiles à la réforme.