France

Six personnes blessées lors d'une attaque à l'arme blanche à la gare du Nord, le suspect interpellé

Un homme a blessé six personnes, dont une gravement, avec une arme blanche le 11 janvier dans la matinée à la gare du Nord. Il a été interpellé et transporté à l'hôpital. Ses motivations demeurent pour le moment inconnues. Une enquête a été ouverte.

Six personnes ont été blessées, dont une gravement, par arme blanche, le 11 janvier gare du Nord à Paris, par un homme aussitôt interpellé sur les lieux, a-t-on appris de source policière.

Les faits se sont déroulés vers 6h45 dans la gare. Pour une raison non déterminée, l'homme a blessé plusieurs personnes avec une arme blanche. Les policiers l'ont maîtrisé en faisant usage de leur arme, a-t-on ajouté de même source.

Aucun élément ne permettait à 9h d'évoquer une attaque terroriste, selon une source proche du dossier, qui commente que l'hypothèse terroriste «n'est pas privilégiée». Le parquet a ouvert une enquête pour tentative d'assassinat confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris.  

Au total, six personnes ont été blessées, dont cinq légèrement et une grièvement, selon le parquet de Paris. Un policier de la PAF (police aux frontières) a été blessé légèrement lors de son intervention. L'agresseur, dont le pronostic vital est engagé, a été pris en charge sur place par les secours, avant d'être hospitalisé, selon le parquet.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a réagi sur Twitter en écrivant : «Merci aux forces de l'ordre pour leur réaction courageuse et efficace.»

Lors d'un point de presse à la gare du Nord, il a précisé que l'agression avait débuté à «6H42», à l'extérieur puis à l'intérieur de la gare, et s'était achevée à «6H43» avec l'intervention des policiers qui ont tiré à «trois reprises». 

Concernant l'arme utilisée, Gérald Darmanin a affirmé que ce n'était «pas un couteau» mais «une arme menaçante». Le ministre a précisé que les policiers qui sont intervenus étaient en civil et n'étaient pas en service. Ils rentraient chez eux et ont fait usage de leur arme de service, comme ils en ont l'autorisation.

Le préfet de police de Paris Laurent Nunez, la procureur de Paris Laure Beccuau et la maire de Paris, Anne Hidalgo étaient sur place pour accueillir le ministre de l'Intérieur.

Un suspect sous le coup d'une OQTF

Selon une source policière citée par l'AFP, le suspect est libyen, né en 2000 et arrivé en France il y a trois ans, sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et connu des services de police pour des faits de droit commun.

Les autorités françaises n'expulsent pas vers la Libye en raison de l'instabilité politique qui règne dans ce pays, déchiré depuis la chute du Mouammar Kadhafi en 2012 par des affrontements entre factions rivales, a fait valoir auprès de l'AFP le ministère de l'Intérieur. La France n'entretient «pas de canal d'échanges pour l'identification des ressortissants libyens», selon la même source.

La gare du Nord est la première gare d’Europe et la troisième gare mondiale en termes de flux puisqu'elle accueille 700 000 personnes par jour et plus de 220 millions de visiteurs par an. Les trains au départ desservent le nord de la France, mais également des destinations internationales comme Londres via l’Eurostar, ou la Belgique et les Pays-Bas via le Thalys.