«L'Etat n'a pas vocation à prendre en charge tous les surcoûts» liés à l'augmentation des prix de l'énergie, a affirmé le 6 janvier le porte-parole du gouvernement Olivier Véran, après l'annonce cette semaine d'aides à destination des boulangers et des restaurateurs puis de l'ensemble des artisans.
C'est une liste qui n'est pas infinie
«Si nous le faisions, nous entretiendrions cette boucle qui n'est pas vertueuse de hausse du coût de l'énergie et ça entretiendrait l'inflation», a estimé le ministre, interrogé sur RMC-BFMTV au sujet de la liste qui s'allonge des secteurs réclamant des aides.
«C'est une liste qui n'est pas infinie», a-t-il tranché. «Si l'Etat disait "on paye tous les surcoûts", ça veut dire que les surcoûts vont augmenter», a-t-il insisté, expliquant qu'«on n'est pas dans le "quoi qu'il en coûte", on est dans l'aide adaptée au bon moment pour ceux qui en ont besoin».
Olivier Véran a rappelé que le président Emmanuel Macron avait demandé au gouvernement, lors de ses vœux le 4 janvier en conseil des ministres, de «ne pas penser la moyenne mais de [se] mettre à hauteur d'homme».
«On ne peut pas penser les problèmes des Français en nous mettant dans le costume de ministre ou de responsable d'administration, on doit penser les problèmes des Français en se mettant à la place des Français», a-t-il paraphrasé.
Emmanuel Macron a annoncé le 5 janvier que l'ensemble des TPE (entreprises de moins de dix salariés) pourraient renégocier leurs contrats avec les fournisseurs d'électricité, reçus le 6 janvier à Bercy pour en discuter.
Elisabeth Borne avait également annoncé le 3 janvier que les boulangers pouvaient étaler le paiement de leurs impôts et cotisations pour dégager de la trésorerie. Ce 7 janvier, des organisations professionnelles ont demandé au gouvernement que le tarif garanti d'électricité s'applique à l'ensemble des PME.