France

Inflation, réforme des retraites, salaires trop bas... Les Gilets jaunes ont manifesté à Paris

Les Gilets jaunes ont fait leur retour dans les rues de la capitale. Ils se sont rendus devant le ministère de l'Economie pour protester contre la réforme des retraites, l'inflation et les bas salaires, dans un contexte de crise socio-économique.

Samedi 7 janvier

Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, 4.700 personnes se sont mobilisées en France à l'appel des Gilets jaunes, dont 2.000 à Paris. 

En début de soirée, le cortège parisien des Gilets jaunes avançait toujours entouré d'un imposant dispositif de forces de l'ordre, avec qui les tensions se sont multipliées tout le long du parcours.

Au micro de RT France, plusieurs manifestants ont justifié leur présence dans le cortège parisien en pointant la dégradation de la situation économique et sociale dans le pays. «La mobilisation d'aujourd'hui, elle a une portée symbolique : elle consiste à dire que les Gilets jaunes sont toujours là et que le pouvoir doit craindre le retour de la contestation», estime l'un d'entre eux.

Dans la commune de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), quelques Gilets jaunes se sont rassemblés autour d'un rond-point, lieu emblématique de la mobilisation.

 

La ville d'Angers, dans le Maine-et-Loire, a vu défiler une centaine de manifestants. 

«Les riches se gavent, les pauvres en bavent», peut-on lire sur les banderoles de certains.

«À Strasbourg, la mobilisation, initiée par L'inter-QG des Gilets jaunes du Bas-Rhin, rassemble une centaine de personnes place Kléber en ce samedi début d’après-midi», a rapporté L'Alsace. Le quotidien régional a également signalé une centaine de manifestants à Colmar, sur la place Rapp. 

A Paris, les manifestants ont entamé leur parcours dans le VIIe arrondissement.

Le cortège avait initialement eu de la peine à s'élancer, visiblement empêché par le dispositif des forces de l'ordre sur place.

«Tout le monde déteste la police», scandent des manifestants en cortège de tête.

Face à la montée de la tension sur place, les gendarmes ont enfilé leur casque.

Ainsi que l'a rapporté l'antenne Pau Sud Aquitaine de France 3, quelque 75 manifestants «Gilets jaunes et autres» se sont rassemblés dans la matinée sur la place Verdun dans le centre-ville de Pau. «Ils défilent contre la vie chère et pour la réhabilitation des soignants non vaccinés», a commenté France 3.

«25 Gilets jaunes près d'un hypermarché route de Bordeaux à Pau. Ils informent les automobilistes sur la reprise de leur mouvement et leurs revendications», relate également la chaîne.

Les manifestants continuent d'arriver au point de rendez-vous, malgré un important dispositif policier.

Une première tentative d'interpellation a eu lieu en début de cortège, donnant lieu à des protestations du côté des manifestants.

«Libérez nos camarades !», ont alors scandé des manifestants.

Plusieurs groupes de Gilets jaunes ont appelé à manifester à Paris ce 7 janvier pour protester notamment contre les réformes des retraites et de l'assurance-chômage, l'inflation ou encore la pauvreté. Les manifestants ont défilé de la place de Breteuil à Bercy, où se situe le ministère de l'Economie, pour faire entendre leur voix.

Les manifestants se sont rassemblés comme prévu en début d'après-midi. De légères tensions ont éclaté avec les forces de l'ordre après une interpellation.

Si la capitale apparaît comme un incontournable point de rassemblement , certains ont également appelé sur les réseaux sociaux à se mobiliser d'un bout à l'autre du territoire.

Pour rappel, le mouvement des Gilets jaunes a pris forme fin 2018 en opposition à une hausse de la taxation des carburants, à travers des rassemblements hebdomadaires autour des ronds-points, devenus emblématiques du mouvement, ainsi que des manifestations importante en milieu urbain. D'autres sujets, comme la démocratie directe avec le «RIC» (référendum d'initiative citoyenne) ou le coût général de la vie, ont par la suite émergé. Le mouvement, notamment marqué par le nombre de blessés lors de heurts avec les forces de l'ordre en marge de certaines manifestations, a connu une forte mobilisation durant ses premiers mois, avant que la participation aux défilés ne diminue progressivement.