«La vente par internet des spécialités composées exclusivement de paracétamol est suspendue jusqu'au 31 janvier 2023», a décrété le gouvernement français, ce 4 janvier, dans un arrêté paru au Journal officiel.
Cette décision prend acte du fait que «les tensions en médicaments à base de paracétamol se poursuivent depuis plus de six mois», en particulier pour les formes destinées aux enfants. «Les différentes mesures prises par les autorités sanitaires, pour efficaces qu'elles aient été, n'ont pas permis, jusqu'à présent d'y mettre fin», reconnaît l'arrêté.
Depuis plusieurs mois, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) demande aux pharmaciens de rationner auprès de chaque patient la vente de paracétamol, un anti-douleur emblématique qui sert notamment de base au Doliprane de Sanofi et au Dafalgan.
En décembre, le ministère de la Santé avait déjà prévenu que, malgré ces mesures, la situation restait «complexe» et ne se résoudrait pas avant plusieurs semaines.
Interdiction en Chine de l'exportation de paracétamol
Le gouvernement, dans son arrêté, souligne notamment l'aggravation de la situation sanitaire en Chine, où les cas de Covid-19 sont en essor après une levée soudaine d'importantes restrictions sanitaires.
Le gouvernement chinois a interdit l'exportation de paracétamol, alors que le pays produit une grande partie du principe actif utilisé par les laboratoires à travers le monde.
Ces difficultés d'approvisionnements s'inscrivent par ailleurs dans un contexte plus large de pénuries de multiples médicaments, en France ou d'autres pays, à commencer par des antibiotiques comme l'amoxicilline.