Des échauffourées avec la police ont éclaté dans la matinée du 2 décembre devant le siège de la RATP à Paris, alors que des manifestants étaient rassemblés devant le bâtiment pendant que le nouveau PDG Jean Castex recevait les syndicats.
Sur plusieurs images transmises par des syndicats à l'AFP, des manifestants tentent de forcer un cordon de policiers aux abords de la Gare de Lyon, sur le trottoir en face du siège de la RATP. Les forces de l'ordre répliquent ensuite en distribuant plusieurs coups de matraque et font usage de gaz lacrymogène.
Une centaine de manifestants étaient rassemblés, selon un journaliste de l'AFP présent sur place.
Dans un communiqué, le syndicat FO a condamné «avec fermeté les violences policières qui ont été lancées contre nos collègues». «M. Castex doit vite comprendre que les méthodes Macron n'ont pas leur place dans notre entreprise», écrit le deuxième syndicat de la Régie, numéro un chez les conducteurs de métro. FO dénonce une stratégie destinée à «faire peur pour nous empêcher de manifester et, à terme, nous interdire ce droit pour mieux imposer les reculs sociaux».
L'Unsa-RATP, quant à elle, a refusé d'aller rencontrer Jean Castex comme prévu initialement. «Alors que notre nouveau PDG se targuait cette semaine dans les médias de s'apprêter à rétablir un climat social serein... drôle de démarrage», s'étonne le syndicat dans son communiqué.
Jean Castex avait assuré peu avant son entrée en fonction, qui avait suscité de nombreuses critiques, vouloir renouer le dialogue dans une entreprise secouée par des mouvements de protestation, en particulier sur son réseau de bus. Jean Castex devait recevoir le 2 décembre, lors de réunions bilatérales, «l'ensemble des organisations syndicales représentatives», c'est-à-dire la CGT, FO, l'Unsa et la CFE-CGC, d'après la RATP.
«Comme l'a annoncé Jean Castex dès sa prise de fonction, le dialogue social est une de ses priorités», a insisté la direction auprès de l'AFP.