La présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale Mathilde Panot a promis le 2 décembre de faire reculer le gouvernement «dans l'Hémicycle ou dans la rue» sur la réforme controversée des retraites, dont la Premier ministre Elisabeth Borne doit annoncer les contours à la mi-décembre. «Pour nous, c'est toujours non, comme 80% des Français, nous n'en voulons pas, et nous les ferons battre en retraite dans l'Hémicycle ou dans la rue», a averti la députée sur RTL.
Mathilde Panot a déjà annoncé la participation de son mouvement à une manifestation le 21 janvier, sans exclure d'autres mobilisations préalables. «On va se coordonner avec les différentes organisations, j'ai vu qu'il y avait un appel des organisations de jeunesse pour le 21 janvier, la France insoumise y sera», a-t-elle expliqué.
LFI proposera un contre-projet pour «le retour à la retraite à 60 ans»
Elle a également revendiqué le droit à faire «obstruction» à l'Assemblée en déposant une pluie d'amendements. «La dernière fois, nous en avions fait 17 000 à 17, maintenant nous sommes 75, il se trouve même que, avec l'ensemble de la Nupes, nous sommes 151, donc oui, je pense qu'il faut être à la hauteur de ce moment», a-t-elle argumenté.
«Nous pouvons faire le retour à la retraite à 60 ans et nous aurons un contre-projet de réforme des retraites» avec «un plan de financement complet», a-t-elle aussi assuré.
Sur les éventuelles manifestations des opposants à cette réforme, Elisabeth Borne admet qu'«il y a un droit de manifester» mais réaffirme dans un entretien au Parisien le 1er décembre, que «cette réforme est nécessaire pour sauver notre système de retraites».
La Premier ministre réunira plusieurs ministres dans l’après-midi du 2 décembre au sujet de cette réforme, avant de présenter un texte le 15 décembre. «Le 15 décembre, juste avant la trêve des confiseurs, en pleines fêtes de fin d'année. Dans le seul moment de respiration depuis des mois. On n'oubliera pas vos méthodes», s'est indignée sur Twitter la députée écologiste Sandrine Rousseau.