France

La nomination de Christophe Castaner au grand port de Marseille fait des vagues

L'ancien ministre de l'Intérieur a été nommé par le ministère de la Transition écologique au grand port maritime de Marseille. Florian Philippot y voit la nomination d'un «copain du pouvoir», un député LFI dénonce le «recyclage d'un ministre déchu».

Par arrêté du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, l'ex-ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a été nommé au grand port maritime de Marseille (GPMM), selon le Journal Officiel du 15 novembre.

L'ex-PDG d'Orange Stéphane Richard ainsi que Laurence Borie Bancel, qui est à la tête de la Compagnie nationale du Rhône (CNR), ont également été nommés dans le collège des personnalités qualifiées du Conseil de surveillance du port de la deuxième ville de France. Ils ont été désignés en raison de «leurs compétences», qui n'ont pas été explicitées.

La nomination de l'ancien ministre de l'Intérieur n'est pas passée inaperçue du côté des oppositions, qui s'interrogent sur la pertinence d'un tel choix. «Son expertise ? Son mérite ? Etre un macroniste, un copain du pouvoir ! La déchéance d’un régime !» a ainsi attaqué le président des Patriotes Florian Philippot.

Le député LFI Hendrick Davi s'est quant à lui permis un trait d'esprit pour dénoncer cette nomination : «La planification écologique selon Emmanuel Macron c’est le recyclage de ces ministres déchus.»

«La République des copains. Le népotisme tue l’esprit républicain, ce double quinquennat n’aura, hélas, pas échappé à la règle», déplore pour sa part le sénateur LR des Bouches-du-Rhône Stéphane Le Rudulier.

Dès fin septembre, la CGT s’était inquiétée de la possible nomination de l'ex-chef de file des députés LREM à la tête du GPMM, y voyant «favoritisme» et «parachutage», après son échec cuisant aux législatives.

Pour le syndicat majoritaire sur le port, «les activités portuaires ont besoin d’acteurs économiques centrés sur le réel, qui contribuent à l’essor économique du territoire, qui s’y inscrivent sur la durée, dans une visée industrielle et sociale».