Fidèle du couple Macron, Pierre-Olivier Costa a été nommé à la tête du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem) à Marseille, par le président de la République, sur proposition de la ministre de la Culture Rima Abdul Malak. Il succèdera ainsi à Jean-François Chougnet, président du Mucem depuis huit ans.
Passé par la mairie de Paris, notamment comme directeur adjoint de l'information et la communication, Pierre-OIivier Costa a «passé une longue partie de sa vie professionnelle à la Réunion des Musées nationaux, où il a exercé diverses responsabilités (Direction de la communication, agence photographique et département des acquisitions)», détaille le ministère dans son communiqué ce 24 octobre.
Directeur de cabinet de Brigitte Macron, conseiller spécial du président et ancien chef de cabinet d'Emmanuel Macron à En Marche, Pierre-Olivier Costa quittera l'Elysée en novembre pour la citée phocéenne.
Au Mucem, il «entend consolider l'ancrage territorial du musée», «ses actions pour les quartiers prioritaires» et envisage également de tisser «de nouvelles collaborations qui répondent à des faits de société sensibles», comme la biodiversité et la «fragilité» de la Méditerranée face au réchauffement climatique, selon le communiqué du ministère, qui précise que Pierre-Olivier Costa devra également «renforcer les liens du Mucem avec l’autre rive de la Méditerranée».
«Incroyable», «népotisme»
Cette nomination a vivement fait réagir sur les réseaux sociaux à l'instar du président des Patriotes Florian Philippot qui l'a qualifiée d'«incroyable». «Pourquoi donc Brigitte Macron a-t-elle un directeur de cabinet ?! Au nom de quoi ?!», s'est-il par ailleurs interrogé.
Pour le journaliste indépendant Didier Maïsto, cette nomination caractérise le «népotisme» du chef de l'Etat.
L'éditorialiste Alexis Poulin a de son côté ironisé : «Hop. Une nouvelle traversée de la rue!», a-t-il écrit sur Twitter en référence au célèbre conseil d'Emmanuel Macron.
Quelques jours plus tôt le 19 octobre, la nomination par Emmanuel Macron de l'ancien Premier ministre Jean Castex – également président du conseil d'administration de l'Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afit France) – pour prendre la tête de la RATP avait déjà suscitée une vive polémique.