France

Nanterre : nouvelle matinée d'affrontements au Lycée Joliot-Curie (VIDEOS)

De nouveaux affrontements entre jeunes et forces de l'ordre ont éclaté ce 18 octobre devant le Lycée-Joliot Curie à Nanterre. L'Etablissement connait des tensions récurrentes depuis le départ d'un syndicaliste fin septembre.

Les abords du Lycée Joliot-Curie à Nanterre ont été le théâtre de nouveaux affrontements dans la matinée du 18 octobre entre jeunes et forces de l'ordre. Comme le montrent des images du journalistes Clément Lanot, l'établissement – où un blocus a été mis en place dans un contexte de grève nationale – a été la cible de tirs de mortiers. 

Comme le QG média libre, le journaliste rapporte que la situation, initialement calme, a dégénéré après l'interpellation par les forces de l'ordre de «plusieurs lycéens».

Dans une autre vidéo relayée par ce média, on peut voir les forces de l'ordre procéder à deux interpellations. Des heurts similaires ont également eu lieu la journée précédente au cours de laquelle cinq mineurs ont été interpellés.

Le vidéaste Jules Ravel a fait état d'une troisième interpellation peu après 10h30.

Le lycée Joliot-Curie est secoué par un mouvement local d'élèves qui portent plusieurs revendications liées à la situation sur place. Un communiqué du Conseil de la vie lycéenne (CVL) listait les revendications : le retour d'un programme d'aide aux devoirs annulé par la direction faute de moyens, et l'«arrêt immédiat des dérives autoritaires de la direction». 

Par ailleurs, la rentrée a été tendue dans cet établissement lorsqu'un professeur de mathématiques et co-secrétaire départemental de Sud Education 92 a été suspendu pour quatre mois, puis muté fin septembre. Cette décision a donné lieu à une grève d'enseignants dans le lycée et à un mouvement de solidarité de la part de personnalités de gauche au niveau national.

Un autre point de tension serait, selon un professeur de l'établissement cité par France info, apparu dans l'établissement au sujet du port par certains élèves de vêtements comme les abayas, perçus comme une tunique à connotation religieuse. Mais le rectorat de l'établissement ne confirme selon le média public aucune «chasse à une tenue vestimentaire spécifique» et précise : «Le dialogue se poursuit, notamment pour répondre aux questions des élèves concernant l’application du principe de laïcité.»