France

Transport, éducation, énergie : nouvelle journée de mobilisation syndicale contre le gouvernement

Les syndicats, CGT en tête remettent le couvert en appelant à la mobilisation dans un contexte social mouvementé et 48h après la marche contre la vie chère organisée par la NUPES.

La CGT, en pointe dans le conflit social des raffineries, et FO notamment, appellent les salariés de tous les secteurs à faire grève et manifester le 18 octobre pour les salaires et contre les réquisitions.

La CGT recense 140 points de rassemblement dans toute la France. Sont prévus entre autres des grèves dans le secteur des transports ou de l'éducation. 

La CGT, FO, Solidaires, la FSU et les organisations de jeunesse Fidl, MNL, Unef et la Vie lycéenne, ont annoncé l'organisation de cette journée de mobilisation interprofessionnelle, dans le prolongement des actions des salariés de l'industrie pétrolière, et en réaction à la décision du gouvernement de recourir à l'arme des réquisitions pour faciliter la distribution de carburant.

Inflation et attitude du gouvernement comme détonateur

Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a affirmé que le «temps de la négociation [était] passé» et appelé à la levée des blocages de dépôts de carburant

Force ouvrière, qui n'avait pas participé à la précédente journée de mobilisation interprofessionnelle à l'appel de la CGT, le 29 septembre, a cette fois franchi le pas. «La réquisition, c'est inacceptable et ça n'est jamais la bonne solution», a expliqué son secrétaire général Frédéric Souillot sur Public Sénat le 17 octobre. 

L'inflation irrite les syndicats alors que parallèlement le gouvernement entreprend de durcir les règles d'indemnisation des chômeurs ainsi que de remettre sur les rails la réforme des retraites qui avait suscité un important mouvement social pendant le premier quinquennat avant que le chantier soit mis entre parenthèses pendant la crise du covid-19, puis la période électorale.

Rivalité avec la NUPES ? 

La CGT avait mené une première mobilisation le 29 septembre, mais n'a pas participé à la Marche contre la vie chère et l'«inaction» climatique, disant préférer des revendications sur les «salaires» plutôt que sur la «vie chère».

Nous souhaitons qu'«on favorise plutôt les mobilisations sociales et l'unité la plus large des organisations syndicales», a dit lundi Philippe Martinez, défendant avec ardeur «l'indépendance des organisations syndicales vis-à-vis des politiques».

De son côté, Jean-Luc Mélenchon a soutenu cette nouvelle journée de mobilisation.