France

Plusieurs figures de la Nupes chahutées lors de la manifestation contre la vie chère (VIDEOS)

Si la marche contre la vie chère organisée par la gauche le 16 octobre s'est globalement déroulée dans le calme, quelques personnalités, dont Sandrine Rousseau, ont été prises à partie par des manifestants.

Au-delà de la traditionnelle bataille de chiffres opposant les organisateurs de la manifestation «contre la vie chère et l'inaction climatique» du 16 octobre (30 000 personnes selon les autorités, 140 000 selon La France insoumise), quelques incidents ont émaillé la mobilisation, et certaines personnalités de la Nupes ont été chahutées par des participants.

Habituée aux polémiques, l'écologiste Sandrine Rousseau s'est ainsi vue taxer de «révolutionnaire de canapé» par un manifestant portant un gilet jaune alors qu'elle répondait aux questions de journalistes. «Madame Rousseau, vous êtes pas trop Gilets Jaunes, vous nous soutenez pas trop», lui a reproché l'homme, mettant en cause son absence lors des précédentes mobilisations au cours desquelles les Gilets Jaunes se sont fait «éborgner» et «casser la gueule». «Si, j'étais là», s'est défendue l'élue. «On vient pas pour Mélenchon, on vient pour chercher Macron», a conclu le manifestant avant de tourner les talons.

Vers la fin de la manifestation, un groupe de protestataires n'arborant pas de signe d'appartenance à une organisation en particulier s'est également rapproché du camion de la Nupes à bord duquel se trouvaient plusieurs députés insoumis, dont Aurélie Trouvé et Bénédicte Taurine, députées de Seine-Saint-Denis et de l'Ariège. «Vous êtes tous vaccinés», a lancé l'un des manifestants, avant que le groupe ne crie à plusieurs reprises  «Collabos ! Collabos !». Certaines personnes appelèrent au calme, tandis que l'on a pu apercevoir les élus descendre du véhicule. 

Une autre vidéo prise par le journaliste Amar Taoualit montre ce groupe de manifestants marchant en direction du véhicule stationné place de la Bastille, faisant reculer sans violences le service d'ordre de la Nupes. «C'est pas comme ça qu'on va défendre nos droits et nos salaires», lance l'un des manifestants, alors que l'on voit l'élu LFI Aymeric Caron, suivi de Bénédicte Taurine, descendre du camion. «Caron chez Ruquier ! Casse-toi !», entend-on parmi les invectives, en référence aux chroniques qu'assurait Aymeric Caron dans l'émission de Laurent Ruquier avant d'être candidat aux législatives. Le groupe fait face au service d'ordre et lance quelques «Cassez-vous !».

Par ailleurs, quelques dégradations ont été commises au cours de la journée, dont le saccage d'une agence de la Société Générale par des hommes vêtus de noir et masqués, près du square Trousseau (XIIe arrondissement).

Le leader de LFI Jean-Luc Mélenchon s'est quant à lui réjoui de la mobilisation, y voyant les prémices de «la construction d'un nouveau Front populaire qui exercera le pouvoir dans le pays le moment venu». A l'appel de la CGT, FO, Solidaires et de plusieurs organisations de jeunesse, une journée de grève interprofessionnelle aura lieu le 18 octobre, autour des revendications d'augmentations des salaires et de défense du droit de grève.