Dimanche 16 octobre
Invité à réagir aux revendications exprimées à l'occasion de cette marche, notre éditorialiste Alexis Poulin n'a pas hésité à faire un parallèle avec celles formulées par le mouvement des Gilets jaunes il y a presque quatre ans.
Sur place, notre reporter Nadège Abderrazak a tendu son micro au député Nupes David Guiraud, à la sénatrice écologiste Esther Benbassa et aux Gilets jaunes Faouzi Lellouche et Jérôme Rodrigues.
Selon la police, 30 000 personnes ont pris part à la manifestation «contre la vie chère et l'inaction climatique». Les organisateurs avançaient plus tôt le chiffre de 140 000.
La situation reste très tendue dans le cortège comme en témoignent ces images au niveau de la place de la Bastille, point de chute de la manifestation.
QG le média libre rapporte que les CRS sont intervenus après des dégradations visant un restaurant de la chaîne McDonald's.
Selon les organisateurs, 140 000 personnes ont pris part à la manifestation. «Nous avons d'ores et déjà réussi notre pari. Ce n'est qu'un début», a estimé la députée LFI Aurélie Trouvé, cheville ouvrière de la marche.
Peu avant, Jean-Luc Mélenchon avait évoqué «un immense succès». Quelque 30 000 manifestants étaient attendus par les services de police.
Dans un tweet, la journaliste Sophie de Ravinel évoque également «une mobilisation au rendez-vous».
Comme le rapporte le journaliste Clément Lanot, des tensions ont éclaté dans le cortège. Les forces de l'ordre répliquent à des jets de projectiles en faisant usage de gaz lacrymogène.
Notre journaliste Nadège Abderazzak rapporte de son côté qu'une agence bancaire de la Société générale a été dégradée par certains manifestants.
La France insoumise salue d'ores et déjà le succès de la mobilisation.
«Vous êtes présents au rendez-vous ! La foule est impressionnante entre la place de la Nation et la place de la Bastille !», se réjouit le parti sur Twitter.
A Paris le 16 octobre a lieu la «Marche contre la vie chère et l'inaction climatique», à l'appel notamment de La France insoumise (LFI), du Parti socialiste (PS) ou encore d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV), et avec le soutien du Parti communiste, tous les quatre alliés dans la Nupes.
Devant la presse, Jean-Luc Mélenchon a affirmé que la marche était déjà un «indéniable succès». «Nous allons avoir une semaine hors du commun qui commence aujourd’hui. Et la puissance de notre marche est un appui à la mobilisation des salariés notamment celle qui va avoir lieu en grève générale le 18 [octobre]», a-t-il déclaré.
Certains cadres syndicalistes et associatifs vont aussi rejoindre le mouvement, comme la secrétaire confédérale de la CGT, Céline Verzeletti, l’urgentiste et porte-parole de l’AMUF (Association des médecins urgentistes de France) Christophe Prudhomme, le responsable syndical CGT de l’Inspection du travail Anthony Smith ou le cheminot Sud Rail Fabien Villedieu.
Les centrales syndicales n'ont, elles, pas souhaité s'inclure dans l'initiative politique, préférant pour certaines appeler à la grève le 18 octobre — un mouvement que soutient par ailleurs Jean-Luc Mélenchon.
Cette marche du 16 octobre s'effectue dans un contexte social tendu, marqué par une forte inflation. Des grèves s'étendent au-delà des raffineries et ont touché l'industrie nucléaire.